«Aux yeux des vivants» de Julien Maury et Alexandre Bustillo – Bible urbaine

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«Aux yeux des vivants» de Julien Maury et Alexandre Bustillo

«Aux yeux des vivants» de Julien Maury et Alexandre Bustillo

Préparez-vous à vous asseoir sur le bout de votre siège!

Publié le 30 juillet 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : AlloCiné

Trois gamins de 13 ans décident, sur un coup de tête, de sécher les cours et d’aller se balader dans la campagne française à la recherche des 400 coups pour satisfaire leurs pulsions de jeunes voyous. Mais une fois arrivés sur le site des anciens studios Blackwoods, qui ressemblent à un far west fantôme, ni Daniel ni Tom ni Victor n’aurait imaginé qu’ils y découvriraient une femme aux abois bâillonnée dans un coffre de voiture. Encore moins qu’ils seraient pourchassés par une créature hideuse au crâne dégarni et aux yeux rougis nommée Klarence.

Espèce d’hommage aux films d’horreur des années 1980, Aux yeux des vivants, présenté lundi soir dans le cadre du Festival international de films Fantasia, s’inscrit rageusement dans la catégorie des œuvres qui réussissent à nous hérisser les cheveux de la tête avec des rebondissements imprévus et des situations tragiques, voire violentes à glacer le sang. Les réalisateurs Julien Maury et Alexandre Bustillo ont en effet misé sur l’efficacité, avec cette réalisation sombre et ces nombreux plans plongés dans la pénombre, le tout appuyé d’une musique d’épouvante et tout en crescendo signée de la main de l’habile Raphaël Gesca.

Cependant, les créateurs d’À l’intérieur et Livide n’ont peut-être pas réussi à livrer un produit arrivant aux chevilles de l’effrayant Haute tension d’Alexandra Aja, probablement l’un des films d’horreur français les plus surprenants avec sa finale inattendue, mais ils ont par contre excellé dans la mise en place d’une intrigue efficace qui se déploie progressivement, forçant le spectateur à demeurer au bout de son siège pendant la presque totalité du film.

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Mais à défaut d’avoir fignolé leur opus jusqu’au bout, la finale étant tout sauf à couper le souffle, on reste quelque peut sur notre faim, avec une conclusion qui n’offre guère de coups de théâtre, sauf peut-être une suite dont on peine à croire qu’elle excellera autant que le premier chapitre.

On demeure toutefois, et fort heureusement!, avec un goût particulier et intéressant en bouche, la faute aux effets spéciaux fort bien réussis au demeurant, mais les quelques coquilles du scénario, dont cette scène finale où Victor aurait très bien pu en finir une bonne fois pour toutes, font d’Aux yeux du vivant un bon divertissement à défaut d’être un incontournable de l’été.

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