«Cloudy with a Chance of Meatballs 2» de Cody Cameron et Kris Pearn

Ayant été sacré comme l’un des longs-métrages d’animation les plus satisfaisants des dernières années, la franchise ne brille cependant pas toujours dans sa rhétorique narrative, qui s’appuie un peu trop sur des bases scénaristiques surutilisées. Elle présente néanmoins l’un des univers créatifs les plus foudroyants qui met en scène tout un lot d’inventivité.

Pour se rafraîchir la mémoire, le premier opus racontait l’histoire d’un jeune inventeur ridiculisé par son manque de succès, qui trouvait enfin toute la reconnaissance espérée en inventant une machine capable de faire pleuvoir de la vraie nourriture, et ce, avant que tout dégénère vers des proportions inimaginables.

Dans le second volet, on continue d’exhiber les mauvais revers du capitalisme en racontant l’histoire d’un entrepreneur renommé qui essaie de voler l’invention pour satisfaire ses propres désirs. Du coup, en bon sosie de Steve Jobs, Chester V est le méchant de cette nouvelle aventure et il réussit à ne pas éveiller les soupçons en profitant de la naïveté de ses proies. Après tout, il fait évacuer la ville, mais se retrouve dans l’obligation d’engager le héros Flynn pour retrouver l’invention qui se perd dans les méandres d’un Nouveau Monde en constante évolution.

C’est pendant tout ce temps que le spectateur découvre un univers fabuleux. L’évolution des espèces oblige, les différents types de nourriture ont pris vie et ont ainsi peuplé un Nouveau Monde fourmillant de créatures fascinantes ou adorables, tout comme les jeux de mots où les singes-crevettes deviennent des Shrimp-anzee, et les flamants roses-mangues deviennent des Fla-mango.

Inutile de préciser qu’il est assez primordial de voir le film en langue originale pour ne pas en manquer toutes les subtilités, alors qu’on se lance dans un croisement entre Jurassic Park et Avatar adressé à tous les enfants. De plus, cela permet de savourer les amusantes voix d’Anna Faris, Bill Hader, Andy Samberg et les nouveaux venus tels que l’incomparable Kristen Schaal, qui confirment le projet comme un beau paradis enfantin pour tous les fervents admirateurs de SNL.

Bien sûr, l’ensemble est somme toute prévisible et le scénario ne réinventera rien, mais les trouvailles sont si nombreuses et la direction artistique tellement soignée qu’on ne peut qu’être fasciné et émerveillé à chaque tournant. Comme le premier volet, on mise sur une certaine hyperactivité d’ensemble en laissant l’absurde l’emporter et dominer le reste pour multiplier sans mal les rires des spectateurs. Évidemment, les scénaristes n’ont pas oublié de réitérer de belles et importantes valeurs telles que la force de l’amitié et de la famille.

Virevoltant et absolument flamboyant, Cloudy with a Chance of Meatballs 2 est une sortie familiale des plus conseillées. Amusant et inventif à ses heures, ce film s’avère un véritable plaisir visuel et on s’amuse jusqu’à la fin avec cet ensemble propice à de nombreuses suites.

Voilà en effet un long-métrage qui ne peut qu’exister dans le format d’animation puisqu’une idée aussi saugrenue n’aurait certainement pas le même impact dans un univers plus près de notre réalité. Du coup, il ne reste plus qu’à célébrer et apprécier!

À noter qu’aussi absurde que cela puisse paraître, les créatures imaginaires peuvent possiblement effrayer les tout-petits!

«Cloudy with a Chance of Meatballs 2» est présentement à l’affiche.