«Le Harry Potter Show» et «Champagne May West» à Zoofest – Bible urbaine

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«Le Harry Potter Show» et «Champagne May West» à Zoofest

«Le Harry Potter Show» et «Champagne May West» à Zoofest

Un doublé avec Katherine Levac

Publié le 11 juillet 2014 par Jim Chartrand

Crédit photo : Corentin Hignoul et Marie-Claire Denis

Ce fut un départ canon pour cette 6e édition du toujours très apprécié festival Zoofest hier soir! Voici un compte-rendu des deux spectacles auquel nous avons assisté hier soir, tous deux avec la présence de la nouvelle favorite du Québec, Katherine Levac, laquelle a été sacrée grande gagnante de l'émission En route vers mon premier gala.

«Le Harry Potter Show»

Trois ans après le dernier film et plus de quinze ans après la publication du premier livre, Harry Potter est une série qui continue certainement de faire jaser et d’avoir un impact significatif dans l’univers culturel de notre époque. Dans la même semaine que J.K. Rowling aurait apparemment publié sur le Web une espèce de suite inespérée de sa saga chérie, voilà que plusieurs des têtes d’affiche les plus marquantes de la relève humoristique se sont réunies pour offrir une soirée d’humour dédiée au culte que plusieurs vouent à Harry Potter.

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Dans le décor très conceptualisé des Katacombes, on prend définitivement un plaisir fou à savourer l’effervescence de références à l’univers du magicien qui nous est balancé à vive allure. Des mangemorts au troll dans le donjon, en passant par la chanson du choixpeau magique (accessoire vedette brillamment interprété par Jessy Sheehy!), disons qu’on en a pour notre argent de ce côté-là.

Malheureusement, soir de première oblige, il faut avouer que cette représentation n’a pas su montrer le projet à son plein potentiel. Si l’aisance scénique des nombreux Mehdi Bousaidan, François Tousignant, Guillaume Pineault, Jérémy Du Temple-Quirion, l’irrésistible Katherine Levac, qui est toujours mieux accompagnée d’un micro, et l’ajout bien accueilli de Yannick de Martino, est certainement palpable, on regrette qu’il n’en était pas de même pour leur préparation.

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Mis à part quelques bogues techniques facilement pardonnable, on trouve dommage, qu’au final, la plus grande majorité des gags finissent par virer en blagues sexuelles, avec comme thématique d’incorporer à tout bout de champ des références à Harry Potter. C’était drôle au début, mais vite redondant. Un peu comme de lier chaque personnage avec une personnalité québécoise, malgré plusieurs bons flashs. La lettre d’amour de Kate Levac à Cho Chang est néanmoins brillamment lancée.

On reconnaît donc le potentiel, mais on espère que c’est un projet qui va grandir et devenir le projet culte qu’il pourrait être.

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Mentionnons également que, Katacombes oblige, bien que la saga Harry Potter s’adresse à un public plus jeune, le spectacle qui s’y consacre est réservé à un public de 18 ans, notamment en raison du lieu, mais aussi à cause des thèmes abordés.

«Le Harry Potter Show» continuera de dérouter les fans du magicien les 14, 18 et 20 juillet prochain à 19 h aux Katacombes.

«Champagne May West»

Débutant avec une chanson accrocheuse à la guitare où David Beaucage-Gauvreau est tour à tour rejoint par ses partenaires de scène, Champagne May West est un collectif de sketchs qui font briller ses interprètes dans un microcosme où l’absurde est roi.

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De l’anniversaire des connes au douteux mais savoureux Dan le Magico, on rit sans retenue de ces sujets qui frôlent souvent l’imprononçable et l’impardonnable. Avec un ton grinçant livré avec assurance et maîtrise, on découvre ou redécouvre des interprètes, auteurs et humoristes certainement en pleine maîtrise de leur talent.

Si chacun d’entre eux a la chance de briller, c’est certainement Linda Bouchard qui a fait le plus grand effet avec le mémorable et brillant numéro d’une conférencière bidon, et ce, au point de pratiquement éclipser la favorite Katherine Levac et son ô combien jouissif numéro d’une mère particulièrement exigeante…!

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Pour le reste, David continue de faire plaisir, impossible d’ailleurs de résister à la chanson du gars weird dans les partys, alors que Sébastien Mathieu, qu’on avait connu comme auteur, mais qui, avec des déhanchements significatifs, se débouille magnifiquement bien en interprétation également, fait forte impression avec une galerie de personnages tous plus bizarres les uns que les autres. De son côté, on regrette que la présence de Julien Lacroix soit plus discrète puisqu’on en aurait pris davantage.

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Ainsi, avec ses quelques liens entre les différents sketchs et son originalité significative, tout comme la série de références culturelles qu’on pensait avoir oubliée telle que la dictée PGL, les humoristes de Champagne May West font preuve d’une créativité qu’on salue sans conteste. Il ne reste plus à l’ensemble le temps de bien mûrir avec le temps et on aura ici un spectacle des plus gagnants.

«Champagne May West» est à nouveau présenté à 20 h 30 au Théâtre La Chapelle les 11, 27 et 31 juillet prochain, ainsi que le 1er août.

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