«Life After Beth» de Jeff Baena, mettant en vedette Aubrey Plaza – Bible urbaine

CinémaCritiques de films

«Life After Beth» de Jeff Baena, mettant en vedette Aubrey Plaza

«Life After Beth» de Jeff Baena, mettant en vedette Aubrey Plaza

Un zombie qui manque de mordant

Publié le 22 juillet 2014 par Alyssia Duval

Crédit photo : Fantasia

C’est avec un enthousiasme palpable que les festivaliers montréalais attendaient la projection de Life After Beth, affiché en première canadienne samedi dernier au théâtre Hall de l’université Concordia. Mettant en vedette Aubrey Plaza, petite reine du sarcasme de la série Parks and Recreation, ce projet de longue date du réalisateur débutant Jeff Baena est l’incarnation d’un nouveau genre populaire appelé la «zom-rom-com» (zombie romantic comedy), qui sied d’ailleurs parfaitement à l’esprit de Fantasia. Ces deux derniers sont venus présenter leur film devant une salle pleine à craquer, en présence également d’un très charismatique Matthew Gray Gubler (Criminal Minds), qui y tient un second rôle.

Après le décès subit de sa charmante petite amie, Zach (Dane DeHaan) est consumé par le deuil et les regrets. Alors que son chagrin devient une véritable fixation, il se met à épier la famille de sa bien-aimée et aperçoit, à travers une fenêtre de leur maison, une jolie Beth (Aubrey Plaza) à l’air bien vivant. À mi-chemin entre la panique et l’euphorie, Zach choisit de tirer profit de cette résurrection inopinée en essayant, tant bien que mal, de vivre avec elle la romance idéale qu’il croyait perdue à jamais… Tout en prenant garde de ne pas finir en chair à pâté pour sa douce moitié.

Critique-film-movie-review-Life-After-Beth-Fantasia-2014-Bible-urbaine

Life After Beth débute en puissance avec un premier acte pour le moins sympathique, supporté par les performances comiques de ses têtes d’affiche autant que celles des acteurs de soutien (dont John C. Reilly dans le rôle du père endeuillé). Toutefois, les moments tendres et les questionnements existentiels sur la vie et la mort cèdent rapidement leur place à la comédie grasse, dans un rythme effréné qui finit par outrepasser tout véritable sentiment. Bien qu’on ne puisse reprocher à Aubrey Plaza de ne pas s’être pleinement investie dans ce personnage burlesque, il va sans dire que les répliques corrosives d’April dans Parks and Rec lui conviennent nettement mieux que les mugissements colériques de Beth.

Jeff Baena maîtrise assurément l’art de la comédie (ou plutôt du slapstick), mais avec une idée prometteuse comme celle-ci, il aurait eu tout intérêt à explorer ses thèmes plus profondément en exploitant l’humour comme une amorce et non comme simple mécanisme. Life After Beth provoque le rire à coup sûr, mais n’en réveillera pas les morts.

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début