«Cité Contact»: le miroir d'une société individualiste – Bible urbaine

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«Cité Contact»: le miroir d’une société individualiste

«Cité Contact»: le miroir d’une société individualiste

Publié le 10 janvier 2011 par Éric Dumais

Je ne voudrais en aucun cas faire de jaloux, mais à l’heure où vous écouterez l’émission L’épicerie sur les ondes de Radio-Canada le mercredi 12 janvier, moi-même et mon heureux +1 serons assis bien peinards à la salle Fred-Barry du théâtre Denise-Pelletier pour assister à la première médiatique de la pièce Cité Contact. La compagnie Fabrique Métamorphosis, en codiffusion avec le théâtre Denise-Pelletier, est heureuse de vous présenter une œuvre visuelle moderne de haut calibre, conçue, réalisée et chorégraphiée par nulle autre que la directrice artistique Éloïse Depocas et mettant en vedette les interprètes Myriam Tremblay et Oliver Koomsatira.

Dans le communiqué de presse que j’ai reçu un peu avant le temps des Fêtes, Héloïse Depocas a clairement résumé le message principal qui se dégage de sa pièce, et il me fait plaisir (en tant que journaliste qui n’aurait pu trouver de termes plus justes) de vous présenter l’intégrale de son commentaire. Le voici sans plus tarder :

«À l’heure où l’individualisme, l’isolement et l’emmurement sont rois, il apparaît essentiel de porter un regard sur la dimension sensorielle et affective des rencontres et des contacts. Je veux présenter l’animal-humain intoxiqué, dépendant de l’autre et, paradoxalement, penchant vers l’isolement, car mené par la peur de l’abandon, dans une chorégraphie du vertige, une scénographie du déséquilibre.»

N’est-ce pas magnifique? Pour ma part, j’étais amplement séduit. Enfin une pièce intelligente, un rien sensible, et s’intéressant aux vraies choses de la vie! On ne parle pas de guerres, de régimes politiques, de racisme, de mondialisation ou d’obésité morbide. On traite d’un sujet nous concernant, pis pas à peu près : l’individualisme. Vous connaissez? Vous le voyez chaque jour, dans l’autobus ou dans le métro, à l’épicerie ou au gym, dans les rues de Montréal ou de Québec; il hante vos vies tel un spectre en mal de vivre. C’est LE mal de notre siècle à mon avis.

C’est donc dans un spectacle multidisciplinaire (danse, traitement vidéo, animations 2D et 3D et interactivité entre les projections-interprètes) que vous apprendrez à mieux vous comprendre en tant qu’individu vivant (malgré lui) dans une société individualiste. En somme, Héloïse Depocas tente, à travers la pièce Cité Contact, d’isoler la thématique de l’isolement, en la mettant en contradiction avec notre besoin vital de rapprochement.

Si vous avez envie de contempler le reflet de votre vie et de vivre une expérience visuelle unique en son genre, venez voir la pièce Cité Contact, du 12 au 29 janvier 2011, dès 19h30.

Écriture, mise en scène, chorégraphie, conception et réalisation: Héloïse Depocas. Interprètes: Myriam Tremblay et Oliver Koomsatira. Composition sonore: David Drury. Intégration vidéo: Lucie Bélanger. Médias interactifs: Guillaume Lussier. Animation 3D: Louis-David Paquette. Composition graphique et vidéo: Mathieu Bonnier. Composition lumière: Christophe Lessard-Drolet.

À la Salle Fred-Barry du Théâtre Denise-Pelletier
4353, rue Ste-Catherine Est
Billetterie: 514-253-8974

Crédit photo: Courtoisie

Écrit par: Éric Dumais

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