îleSoniq, jour 1 – Bible urbaine

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îleSoniq, jour 1

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Des hauts avec Tiësto et Bingo Players, des bas avec The Knocks et Iggy Azalea

Publié le 16 août 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : Corentin Hignoul

Près de 17 500 festivaliers ont pris d’assaut le parterre du parc Jean-Drapeau hier à l’occasion de la toute 1re édition du festival de musique électronique et urbaine îleSoniq. Il y avait 24 artistes invités en cette première journée de festival et il n’y a pas à dire: c’est évidemment Tiësto, mais aussi Bingo Players et Anna Lunoe qui ont volé la vedette, alors que The Knocks, Iggy Azalea et Sleepy Tom ont livré des prestations pour le moins décevantes.

Le public, composé majoritairement d’adolescents insouciants qu’on ne peut guère traiter d’adultes encore, n’a pas semblé trop se soucier du manque d’entrain de certains DJ et rappeurs, trop occupés à décharger par la «danse» l’excès d’énergie causé par l’absorption de pilules de speed, d’ectacsy et autres drogues euphorisantes. D’ailleurs, plusieurs ont été jusqu’à régurgiter leurs «estomacs vides» tout au long de la journée, la preuve qu’être stone n’est pas toujours source de plaisir.

Tiësto et Bingo Players volent la vedette

Mais du plaisir, il y en a tout de même eu à la tonne, en majeure partie grâce aux prestations endiablées de Tiësto et Bingo Players, qui ont réussi à faire lever le party et à titiller l’adrénaline du public pour que celui-ci ait l’envie folle de danser, les bras en l’air et le sourire béat inscrit aux lèvres. Tijs Michiel Verwest était d’ailleurs fort attendu hier soir et c’est une impressionnante scénographie, accompagnée de feux d’artifice, de colonnes de fumée et de pluies de confettis, qui dynamisait sa performance.

«Montreal, make some noise!!!»

îleSoniq, jour 1: des hauts avec Tiësto et Bingo Players, des bas avec The Knocks et Iggy Azalea (image)

La plupart des tubes de son plus récent album A Town Called Paradise ont été joués, par exemple «Written In Reverse», «Echoes», «Last Train», «Red Lights», «The Feeling» et «Wasted», Tiësto offrant également quelques petites surprises ici et là, comme «Feel It In My Bones» avec Tegan And Sara, un remix d’«A Sky Full A Star» de Coldplay et Avicii, sans oublier le puissant medley «Sweet Dreams (Are Made Of This)» d’Euryhmics et «I Love It» d’Icona Pop, accompagné d’une succession de feux d’artifice qui ont éclaté dans le ciel. C’était beau, et pétillant.

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Bingo Players

«Put your hands up!»

Celui qui s’est aussi démarqué en fin d’après-midi est sans contredit le DJ Maarten Hoogstraten, alias Bingo Players, avec sa musique techno et dance à tempo rapide qui donnait réellement l’envie de lever les bras dans les airs et de se laisser aller en suivant le rythme.

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Sleepy Tom

C’est exactement ce sentiment qui manquait aux prestations linéaires et soporifiques de Thomas Jack, The Knocks et Sleepy Tom, qui manquaient tous d’entrain. Dans les deux cas, les DJ set étaient sans saveurs et trop linéaires, aucune montée en intensité venant casser la monotonie des rythmes.

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The Knocks

Des airs blasés et des poses suggestives

La rappeuse et mannequin Iggy Azalea a livré un concert écourté de quinze minutes où elle a semblé plus blasée et ennuyée qu’heureuse de prendre part à l’aventure îleSoniq. Elle a livré plusieurs vieux titres à tendance ghetto, dont «Beat Down», «F**k Love» et «Pu$$y», ainsi que quelques nouvelles chansons, «Change Your Life» et «Work», fort bien accueillies. Azalea a clôturé sa prestation avec «Fancy» qui contient la voix enregistrée de Charli XCX, mais le concert s’est terminé en queue de poisson, voire trop rapidement.

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Iggy Azalea

Avec quatre danseuses, deux choristes et la présence de DJ Wizz Kidd à l’animation, la rappeuse avait pourtant l’effectif nécessaire pour impressionner. Elle aura au moins satisfait les fans aux premières loges, avec son air fendant et ses déhanchements suggestifs. En tous les cas, elle ne semble pas partie pour être un modèle avantageux pour les jeunes d’aujourd’hui, il n’y a qu’à la voie reluquer et taper le popotin de ses danseuses pour vite s’en rendre compte.

Mention spéciale à Arnej, Anna Lunoe et Dillon Francis

Une mention spéciale à Arnej, qui s’est occupé de réveiller les endormis après le passage de The Knocks et à l’Australienne Anna Lunoe, qui n’a pas hésité, pour sa part, à s’entretenir avec son public qu’elle voyait pour la toute première fois.

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Anna Lunoe

Dans les deux cas, les DJ se sont montrés reconnaissants et surtout très à l’aise de livrer leur marchandise. Quelques sourires et quelques mouvements de danse hors de leur plateforme, et hop!, ils auront réussi à conquérir la foule.

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Arnej

De son côté, Dillon Francis avait l’honneur de jouer tout juste avant la tête d’affiche sur la scène Oasis. Il a certainement réussi à séduire son public lui aussi, mais ses rythmes à tendance hip-hop n’auront eu pour effet que de casser le rythme des rares montées en intensité qu’il laissait entrevoir. Il a bien évidemment offert son succès «Get Low» vers la mi-concert et quelques nouveautés à paraître le 28 octobre prochain sur Money Sucks, Friends Rule.

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Dillon Francis

Malgré les désagréments occasionnés par quelques écervelés qui ont semblé oublier les notions de base du civisme le temps d’une journée, et les quelques averses dispersées qui n’ont pas du tout gâché le plaisir, l’ambiance était à la fête vendredi.

Et il était surtout drôle de voir les festivaliers revêtir leurs habits et costumes les plus excentriques: soutiens-gorge roses en guise de top, shorts trop moulants, masques de Ninja Turtle, déguisements de bananes, casque d’animaux sauvages en poil, ballons gonflables en forme de kangourous ou licornes à la main, tous les «styles» ont défilé, sans oublier les éternels douchebags en torse qui pouvaient enfin avoir l’occasion de défiler et les filles à moitié habillées… même à une température avoisinant les 13 degrés Celsius.

Bref, il faut de tout pour faire un monde!

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