Le spectacle «AM/FM», présenté au Théâtre La Chapelle, dans le cadre de Zoofest – Bible urbaine

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Le spectacle «AM/FM», présenté au Théâtre La Chapelle, dans le cadre de Zoofest

Le spectacle «AM/FM», présenté au Théâtre La Chapelle, dans le cadre de Zoofest

Quatre humoristes, une radio, un public conquis

Publié le 26 juillet 2014 par Éric Dumais

Crédit photo : Vanessa Leclair

La gang du P’tit Rire Jaune, c’est entre autres les humoristes Éric Marcoux, Tammy Verge, Martin Boily et Yann Vallières, qui ont présenté jeudi soir un spectacle à sketches ambitieux de 65 minutes où ils avaient pour défi de trouver une idée de génie après seulement quelques secondes d’écoute d’un poste de radio. Bien sûr, là où réside le «vrai» challenge, c’est d’être capable d’éviter de tomber dans le no man’s land de l’impro et de constamment faire rire la foule amassée au Théâtre La Chapelle, qui s’attend à être divertie par ces quatre petits comiques qui ont certainement de l’imagination à revendre.

Il n’y a eu ni flafla ni pétarade avec confettis et ballons gonflés suivant leur entrée sur scène; les quatre humoristes se sont simplement dirigés du côté droit de la scène, agenouillés ou penchés devant leur poste de radio, l’un tournant le bouton pour syntoniser les ondes AM et FM, alors que les trois autres attendaient silencieusement, leur petit hamster mental tournant d’ores et déjà à vive allure, devant un public qui attendait patiemment, pour sa part, que le spectacle commence.

Il faut l’avouer, une heure ça passe vite, extrêmement vite, mais heureusement ils n’ont jamais perdu de temps: lorsqu’une nouvelle éditoriale s’échappait des micros, ou qu’une chanson inspirante d’un artiste québécois ou étranger jouait sur les ondes, l’un des humoristes prenait les devants ou faisait un signe aux autres de le suivre.

Évidemment, comme la chimie entre les quatre humoristes semble déjà bien opérer, Eric Marcoux, Tammy Verge, Martin Boily et Yann Vallières nous ont offert tout un divertissement, alternant les blagues au rythme de leurs sketches, qui offraient un lot de situations tordantes ou des longueurs inévitables, improvisation oblige, auxquelles ils remédiaient assez vite en retournant immédiatement devant leur poste pour passer à un autre numéro.

Parmi les bons moments, on retient ce sketch où un homme marié, assis sur son balcon, l’air abattu, attend rêveusement sa Samantha, une Américaine obèse avec laquelle il a fait l’amour plusieurs années plus tôt et de laquelle il a eu des triplés, dont deux sont aujourd’hui décédés. Absurde, oui! Et cet éclair de génie est venu de Martin Boily après qu’il ait entendu la chanson «On va s’aimer encore» de Vincent Vallières!

Le sketch qui a provoqué autant de rires que de larmes dans l’assistance fut celui où les quatre humoristesont mimé une gang de fêtards (lire douchebags) dans un bar de région. Le moment-clé reste définitivement la solide imitation de Mathieu Baron, l’armoire à glace de la  deuxième saison de Loft Story, que Boily a imité à la perfection: manches retroussées, avec une vraie gueule de gagnant, le personnage Boily-Baron a provoqué une salve d’acclamations, surtout lorsqu’il a calé trente-cinq shooters de Jameson, qu’il a cassé la gueule d’Éric Marcoux et frenché à pleine bouche la seule fille du quatuor… Il était disgracieux, certainement colon et provoquant, mais ô combien drôle à regarder aller.

Et que dire de cette bande de «hip-hop-eux», assis dans une voiture conduite par un Éric Marcoux avec des yeux aussi minces que des lames, se dirigeant en gang vers les douanes américaines avec un pistolet et de la drogue? Un pur délice! Presque pas de temps mort, un sketch très réussi, la finale ayant légèrement souffert, comme plusieurs autres d’ailleurs, de l’épuisement du petit hamster, qui venait de jogger depuis près d’une heure. Un spectacle audacieux, des humoristes qui n’ont pas peur des défis, c’est ça, AM/FM.

Allez visiter la page Facebook du P’tit Rire Jaune, d’autres dates de spectacles seront annoncées à l’automne: https://www.facebook.com/leptitrirejaune?fref=ts.

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