«Dans la cuisine avec Stefano Faita - 250 recettes de l'entrée au dessert» – Bible urbaine

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«Dans la cuisine avec Stefano Faita – 250 recettes de l’entrée au dessert»

«Dans la cuisine avec Stefano Faita – 250 recettes de l’entrée au dessert»

Taverne à domicile, femmes et enfants bienvenus

Publié le 26 novembre 2014 par Isabelle Léger

Crédit photo : Éditions Trécarré

Comme plusieurs des vedettes de l’art culinaire que le Québec connaît depuis 25 ans, Stefano Faita est devenu cuisinier par héritage et non par formation. Si son nom a d’abord été associé à la tradition italienne, il a depuis élargi ses horizons à d’autres parfums. C’est ainsi qu’il a été repêché par la CBC pour animer l’émission «In the kitchen with Stefano Faita». Les recettes du livre ont été sélectionnées parmi les 220 épisodes qu’ont comptés les trois saisons de l’émission. Il en résulte un beau pavé de 250 recettes accessibles, variées et joliment illustrées.

Les lecteurs qui ne sont pas familiers avec Stefano découvriront une cuisine conviviale assumant ses racines italiennes et nord-américaines. Pour devenir adepte, il ne faut pas craindre la crème, il faut aimer le bacon et autres viandes bien de chez nous et s’autoriser une friture plus qu’une fois aux six mois. Il faut surtout avoir beaucoup d’amis (ou beaucoup d’enfants). Stefano ne prétend pas à la gastronomie ni même au bistro. À la taverne moderne de Stefano, il n’y a pas de foie gras au menu (nous comme lui en sommes fort aise).

Le livre s’ouvre avec une section brunchs bien garnie et alléchante. Suivent les sections classiques entrées, salades, pâtes, plats principaux et desserts. Éléments distinctifs, on nous propose une section «menus du soir» et une autre «boissons». Les menus sont composés de trois ou quatre plats dont le rendement varie de quatre à huit portions. Choisissez votre thème: rôtisserie, steak house, pour emporter (chinois), festin italien, mexicain, végé, repas d’agneau, de bœuf ou de poisson.

Dans la cuisine avec Stefano Faita spaghetti

En général, Stefano s’approprie des plats courants plus qu’il en crée. Quelques exemples: osso bucco, rôti de bœuf, cassoulet, côtes levées, poulet cacciatore, etc. Mais avait-on besoin d’une autre recette de pâtes au pesto, de guacamole et d’houmous, de petits pois au prosciutto, de risotto milanais et de salade grecque? Bien franchement, non. Mais si on reçoit souvent pour regarder un match ou autres occasions, on sera heureux d’avoir sous la main des recettes d’ailes de poulet, de pain à l’ail, de fajitas, de nachos géants extra-viande, d’oignons frits, de burgers de bœuf, de porc, de morue, de saumon, de poisson pané, alouette!

S’il fait la part belle aux légumes (oui oui, quand même!), le cuisinier semble aussi avoir un faible marqué pour la saucisse, déclinée de trente-six façons. Ont piqué notre curiosité: un pâté chinois à la saucisse italienne, un toad in the hole, sorte de grande crêpe soufflée dans laquelle les saucisses sont nichées, et un timballo saucisse, nouilles, œufs durs, tomates, aubergines, mozzarella fumée et piments forts. Sur le plan «influences internationales», là encore, on demeure classique: brochettes de poulet saté, pad thaï, soupe vietnamienne, baluchons d’agneau au cari. On essaiera sûrement le ragoût à la stout irlandaise et on se fera plaisir avec une salade de pétoncles, fenouil et pamplemousse.

Si on se réjouit de la section boissons en clôture, qui offre des classiques revisités ou non, alcoolisés ou non, on s’attriste que les plats (ou, à tout le moins, les menus) ne soient pas accompagnés d’une suggestion de vin ou de bière. Sans verser dans une spécialisation qui détonnerait avec l’ensemble, une indication de cépage ou de région (ou de type de bière) aurait été bienvenue et aurait complété à merveille cet ouvrage copieux destiné aux soirées en bonne compagnie.

Comme les recettes se veulent familiales, les photos demeurent dans la simplicité et le réalisme, ce qui ne diminue en rien leur capacité à ouvrir l’appétit. Pas d’effet de flou, pas de gros plan inutile sur des ustensiles ou une poignée de farine. Enfin, dernier élément mais non le moindre, l’index par ingrédient est très étoffé. C’est un point souvent négligé, mais ô combien important, surtout dans un livre de 250 recettes!

«Dans la cuisine avec Stefano Faita», aux éditions Trécarré, 448 pages.

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