«À coup de rêves» de Ben L’Oncle Soul – Bible urbaine

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«À coup de rêves» de Ben L’Oncle Soul

«À coup de rêves» de Ben L’Oncle Soul

Replonger dans les années 1960

Publié le 5 septembre 2014 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Universal Music France

Ray Charles, Marvin Gaye, Otis Redding et plusieurs autres avaient déjà pavé la voie il y a de cela de nombreuses années. Tellement longtemps qu’aujourd’hui le chemin de la soul était presque laissé à l’abandon. Heureusement, Ben L’Oncle Soul a effectué le 25 août un retour bien attendu sur ce sentier, quatre ans après une première offrande aux sonorités soul pop. Avec À coup de rêves, le Français poursuit sa route sur le même chemin que les plus grands soul man, avec une maturité et une liberté accrues.

À ne regarder que les titres de la suave «Walk the Line» et de l’explosive «Hallelujah !!! (J’ai tant besoin de toi)», on pourrait croire que le chanteur, connu pour sa reprise de «Seven Nation Army» des White Stripes, s’adonne encore ici à des reprises de succès. Il n’en est rien, mis à part un très joli clin d’œil à Al Green, en duo avec Kezia Jones, sur «Simply Beautiful». Ben L’Oncle Soul co-signe la totalité (sauf cette dernière) des morceaux contenus sur ce nouvel opus, qu’ils soient en anglais (six) ou dans la langue de Molière (cinq).

Et il fait du bien de retrouver l’artiste davantage investi dans ce style qui lui sied si bien. Plus mature que son premier album homonyme et nettement plus cohérent avec son titre d’oncle «Soul», le chanteur se laisse aller à plus d’émotions, comme sur la sensible «Carry Me», qui donne dès les premières notes un effet saisissant nous replongeant dans l’univers des Gaye et Wonder.

Pour y arriver, Ben L’Oncle Soul s’est associé à la formation soul funk californienne Monophonics, avec qui il a enregistré ses chansons aux sons rétro, comme «So Hard to Find», qui n’est pas sans rappeler l’œuvre de la défunte Amy Winehouse, et la ballade «Ailleurs», avec ses chœurs et cuivres amenant une belle intensité. C’est en effet les présences nombreuses de cordes, de cuivres et de chœurs, qu’ils soient féminins ou masculins, qui agrémentent de si jolie façon l’ambiance soul et les rythmes teintés de blues de l’opus.

Même si on y retrouve moins de pièces qui puissent aisément jouer en radios commerciales comme les «Soul Man» et «Petite Sœur» qui s’étaient démarquées du premier disque, À coup de rêves frappe fort, et sur une corde sensible: la nostalgie, le plaisir de se replonger dans une époque révolue avec la même satisfaction qu’autrefois.

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