L’album homonyme d'Hozier – Bible urbaine

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L’album homonyme d’Hozier

L’album homonyme d’Hozier

Chanter de tout son cœur, tous en chœur

Publié le 1 décembre 2014 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Columbia et www.facebook.com/hoziermusic

Son extrait «Take me to Church», paru précédemment sur un EP du même nom, a soulevé les foules avec autant de passion qu’il la chante, valant à Hozier de grandes attentes pour son premier album complet. Paru le 7 octobre dernier, l’opus homonyme de l’Irlandais présente non seulement un éventail d’influences et de sonorités, mais aussi des mélodies enlevantes qui ne font aucun doute: Hozier n’a pas seulement comblé les attentes, il a même placé la barre encore plus haute.

C’était d’ailleurs un choix judicieux que d’offrir à nouveau ce succès sur son premier projet complet, donnant avec sa voix profonde et son refrain passionné un coup d’envoi en force à cet album qui, par ailleurs, ne manque pas de pièces aussi saisissantes. Par exemple, «Someone New», avec son doux début de cordes pincées au violoncelle, sa voix pleine de soul et son refrain entraînant soutenu par un chœur aux allures de chorale gospel pour chanter à répétition «I fall in love just a little, oh, little bit / every day with someone new» agit tel un véritable hymne rassembleur et joyeux, invitant tout le monde à aimer son prochain, à aimer tout le monde!

Par moments, «To Be Alone», avec sa guitare électrique aux sonorités blues très bien maîtrisée qui suit la mélodie de la voix, rappelle presque le travail de John Paul White, la portion masculine du duo The Civil Wars, alors que «Work Song» nous plonge dans un univers Gospel presque sensuel, mais certainement très poignant. «Like Real People Do» possède un son un peu plus folk, mais aussi plus éthéré, alors qu’Hozier et ses habituels chœurs, dans leurs douces envolées lyriques, se permettent des notes plus aiguës qui sont enveloppantes de beauté.

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La guitare électrique grasse de «It Will Come Back» et «Jackie and Wilson» change de registre, alors que presque chaque chanson d’Hozier présente des chœurs qui soutiennent et même permettent d’accroitre l’effet saisissant de la voix du chanteur, comme sur le sublime cri du cœur «Foreigner’s God». Mais malgré ses talents de mélodiste, ses guitares électriques maîtrisées à merveille, sa voix polyvalente et un brin écorchée, sa grande passion communicative, sa groove et ses pièces autant RnB, soul, rock, et folk que blues, l’artiste démontre en finale qu’il n’a pourtant besoin de rien d’autre que de sa voix et d’une guitare pour charmer, avec la poignante «Cherry Wine», offerte live et sans artifice, et donnant malgré tout presque le morceau le plus beau de l’album.

Le disque homonyme d’Hozier est paru sous l’étiquette Columbia le 7 octobre 2014.

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