«Les amours parallèles» de Stéphanie Lapointe – Bible urbaine

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«Les amours parallèles» de Stéphanie Lapointe

«Les amours parallèles» de Stéphanie Lapointe

Un album qui fera son chemin

Publié le 14 novembre 2014 par Justine Lalande-Church

Crédit photo : Shayne Laverdière et Dominique Laurence

Ce qui pique d’abord la curiosité avec ce nouveau disque de Stéphanie Lapointe, ce sont les auteurs-compositeurs qui ont prêté leur plume aux chansons. La liste est attrayante: Jimmy Hunt, Philémon Cimon, Stéphane Lafleur, Philippe B, le trio Émilie Laforest, Joseph Marchand et Kim Doré, et Leif Vollebekk. Tous des artistes reconnus surtout pour leur poésie et leur habileté à «fabriquer des chansons», pour reprendre les mots de Philippe B lors de son discours au dernier Gala de l’ADISQ. Il y a d'ailleurs remporté le prix d’auteur ou compositeur de l’année, trophée également raflé par Stéphane Lafleur et son groupe Avec pas d’casque en 2012. Une équipe de gagnants donc, puisque Jimmy Hunt a aussi remporté deux prix cette année. C'est bien beau les distinctions, mais est-ce que ça fonctionne ici?

Oui. Le mélange entre les univers des auteurs-compositeurs et de l’interprète est à point. Stéphanie Lapointe, qui se dit fortement inspirée par Françoise Hardy, se plaît et s’épanouie dans le style chanson française. Elle reprend d’ailleurs «Un jour comme un autre» de Serge Gainsbourg, (interprétée par Brigitte Bardot), et «Pourquoi» de Jane Birkin et Alain Lanty.

La chanteuse, dévoilée par Star Académie en 2004, affirme plus sérieusement sa personnalité sur ce troisième album, le premier produit en dehors des circuits de Productions J et Musicor, cette fois par Simone Records (Marie-Pierre Arthur, Louis-Jean Cormier).

«Tu es le lapin / Moi je suis la louve / Mon regard te tient / Ton ventre moi je l’ouvre». Son interprétation de la pièce «La fuite» composée par Jimmy Hunt est juste assez frondeuse. Dans les moments forts, notons le duo avec Philémon Cimon, qui donne la chair de poule par sa sensibilité décuplée, et celui avec Leif Vollebeck, pour la seule pièce en anglais. L’introduction de cordes dans cette dernière, intitulée «Not a Moment Too Soon», est la suite logique pour ne pas faire descendre le poil sur nos bras.

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La réalisation d’Émilie Laforest et Joseph Marchand du groupe Forêt est riche et feutrée. La voix douce et cristalline de Stéphanie Lapointe est au premier plan, appuyée par des arrangements classiques faits de choeurs mixtes, d’instruments à cordes et à vent, et de thérémine (jouée par Albin de la Simone).

Le rythme ralentit toutefois à la deuxième moitié de l’album, qui offre des chansons plus introspectives et sombres. 

«Les amours parallèles» est une oeuvre d’une grande beauté qui saura faire son chemin. 

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