«Little Mourning» de Milk & Bone – Bible urbaine

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«Little Mourning» de Milk & Bone

«Little Mourning» de Milk & Bone

Les voix d'abord

Publié le 14 avril 2015 par Romi Quirion

Crédit photo : Bonsound et LePigeon

Après avoir été choristes et musiciennes pour le compte de plusieurs artistes connus, Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin s'unissent pour former un brillant duo électro-pop atmosphérique. Leur premier album offre des compositions sensuelles et accrocheuses qui nous font découvrir les deux artistes aux voix aériennes. L'été dernier, le tandem montréalais a dévoilé deux premiers extraits, «New York» et «Coconut Water». Ces titres ont rapidement connu un fort succès au Québec et fait déjà des vagues à l’international.

Les deux complices ont partagé la scène ou le studio avec entre autres Jason Bajada, Alex Nevsky, David Giguère, Les Soeurs Boulay, Karim Ouellet et Ariane Moffatt. Le nom Milk & Bone est apparu pour la première fois quand Misteur Valaire a demandé aux deux jeunes femmes d’unir leurs voix sur la chanson «Known by Sight». Spontanément, elles ont utilisé ces diminutifs et cette collaboration leur a donné le goût de lancer par la suite leur propre formation.

Les deux chanteuses et claviéristes ont travaillé avec le réalisateur Gabriel Gagnon, qui s’occupe aussi du mixage et de la production de l’album. Little Mourning est introspectif, un peu mélancolique, et ses textes abordent l’amour, la déception et la solitude. Un savant mélange entre douceur et puissance avec des boucles musicales lentes, des nappes de synthétiseurs et une batterie électronique qui nous transportent dans un univers ensorcelant. Leurs timbres de voix pourtant différents se chevauchent, se confondent parfois…

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Sur l’opus, plusieurs pièces nous touchent telles que «Watch», pour les voix au diapason, «Easy to Read», pour la touche de mandoline, la douce «X» au piano enveloppant ainsi que «Tomodachi», pour son joli contraste entre les cordes majestueuses et les rimes du chanteur hip-hop Terrell Morris. Un seul reproche serait que la durée de l’album est trop courte, soit 28 minutes.

Définitivement, les deux auteures savent charmer nos oreilles et on y ressent une forte chimie musicale. Elles font tout ensemble, de l’écriture des textes à la composition, jusqu’aux harmonies vocales.

Au cours des prochaines semaines, Milk & Bone assurera plusieurs premières parties d’Ariane Moffatt. Cet été, le duo féminin sera à Osheaga en plus de faire la première partie de Yelle au Festival d’été de Québec.

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