«Rêve américain» d'Hôtel Morphée – Bible urbaine

MusiqueCritiques d'albums

«Rêve américain» d’Hôtel Morphée

«Rêve américain» d’Hôtel Morphée

Une énergie rock et une pop magnétique

Publié le 9 septembre 2014 par Romi Quirion

Crédit photo : Audiogram et Kelly Jacob

Après un premier album fort prometteur, Des histoires de fantômes, le quatuor montréalais nous revient avec Rêve américain, un deuxième disque au rock éclatant et à la pop sensible qui intègre en même temps des éléments classique et jazz. Sous la supervision du réalisateur Philippe Brault, cette seconde production est entraînante et se distingue avec de belles envolées de violons et de guitares cristallines. L'extrait accrocheur «Dernier jour» a d'ailleurs rapidement suscité un engouement cet été sur les ondes radiophoniques.

Hôtel Morphée est un groupe authentique qui ne suit pas nécessairement les courant musicaux du moment. Leur premier album, sorti en 2013, a permis aux membres de se faire connaître puisqu’ils se sont bien classés dans divers concours: nominations à l’ADISQ, révélation de l’année et album alternatif de l’année, prix CKOI des FrancoFolies de Montréal. Le groupe pop-rock alternatif est composé de Laurence Nerbonne (voix, violon et guitare), Stéphane Lemieux (batterie et percussions), André Pelletier (guitare et banjo) et Blaise Borboën-Léonard (violon, claviers et percussions).

Les membres d’Hôtel Morphée possèdent tous une formation classique ou jazz, en plus d’être multi-instrumentistes, ce qui leur permet d’exploiter plusieurs styles avec aisance. On apprécie aussi la voix de la chanteuse qui prend plusieurs variantes; autant elle peut être rauque, voilée ou puissante, bref, elle s’adapte selon les compositions. 

Hotel-Morphée-Reve-américain-Audiogram

Contrairement à Des histoires de fantômes, qui était un disque plus exploratoire, la bande mise cette fois-ci sur la simplicité des arrangements, mais joue davantage sur l’intensité. Les chansons sont plus lumineuses et joyeuses sur le plan musical, tandis que les paroles sont souvent sombres. Sur la pièce-titre, on entend: «J’ai rêvé que l’on se tuait et ensuite que l’on se manquait», ou encore, la composition «Psycholove» traite d’un amour entre deux psychopathes. On aborde des thèmes qui font réfléchir tels que la mort et la violence, des réflexions sur les États-Unis et l’Amérique, ainsi que des questions de société comme le port d’armes.

Plusieurs pièces sont particulièrement accrocheuses telles que «Rêve américain», avec ses paroles coup de poing et son rythme dansant, «Tucson», qui apporte une touche poignante avec son magnifique violon, «Dernier jour», où les cordes se mélangent parfaitement aux sonorités électroniques, et «Petite mort», une touchante ballade. «Je reviendrai» se différencie puisqu’on y utilise l’auto-tune, qui donne un caractère artificiel à la voix de la chanteuse, comme si on voulait faire un clin-d’œil à certaines vedettes américaines. Heureusement, les musiciens n’abusent pas de cet effet sur leur deuxième opus.

Rêve américain est un album peaufiné et possède un univers musical original aux influences diverses.

Le spectacle-lancement aura lieu le 9 septembre au Cercle de Québec, au La Tulipe de Montréal le 10 septembre et le jeudi 11 septembre au Petit Chicago de Gatineau.

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début