«Short Movie», le 5e album de Laura Marling – Bible urbaine

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«Short Movie», le 5e album de Laura Marling

«Short Movie», le 5e album de Laura Marling

Prise de conscience et de confiance

Publié le 9 avril 2015 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Ribbon Music

L’esthétique change, il est certain, entre Short Movie et les précédents projets plus folk de l’auteure-compositrice-interprète britannique Laura Marling, Once I was an Eagle (2013), A Creature I Don’t Know (2011), I Speak Because I Can (2010) et Alas, I Cannot Swim (2008). C’est qu’après avoir travaillé avec le réalisateur Ethan Johns pour les trois derniers, il était maintenant temps pour elle de devenir autonome et de prendre les rênes de sa création. Co-réalisatrice de son 5e opus, la chanteuse de 25 ans reste authentique, et malgré ses questionnements et prises de conscience, on la voit cheminer rapidement dans son Short Movie, pour finalement apparaître confiante.

On perd peut-être du côté léché sans Johns à la barre, mais on tombe dans une authenticité jusqu’ici jamais visitée par Marling, une sorte de live to tape qui ravit. C’est «Walk Alone» qui donne le plus cette impression d’intimité et de communion avec la chanteuse et ses musiciens (violoncelle, violon, claviers, basse et batterie, en plus de ses guitares acoustique et électrique), alors qu’imperfections sonores, bruits imprévus, et fragilité dans la voix de Laura Marling, des voix de tête très aiguës rappelant la Sarah McLachlan des premières années, se côtoient pour former une distribution très honnête.

«A storm hits the city and the lights go out / Before I can prepare / The Whole downtown looks dark like no one lives there», chante Marling sur «False Hope», premier extrait et pièce aisément la plus entraînante et dynamique de l’opus, à propos d’une panne de courant électrique à New York l’ayant empêchée de dormir. Malgré le rythme enjoué, on la sent fragile dans cette solitude décrite, thème qui est d’ailleurs récurrent sur l’opus.

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