«Ultraviolence» de Lana Del Rey – Bible urbaine

MusiqueCritiques d'albums

«Ultraviolence» de Lana Del Rey

«Ultraviolence» de Lana Del Rey

Le fruit d’une rencontre bénéfique

Publié le 23 juin 2014 par Justine Lalande-Church

Crédit photo : Universal Music

Deux ans après le succès fulgurant de l’album Born to Die et succédant au EP Paradise,  Lana Del Rey nous présente Ultraviolence, un disque plus doux et immersif.

Réalisé par Dan Auerbach, chanteur et guitariste du groupe The Black Keys, le troisième opus de la belle rebelle américaine surfe sur des rythmes plus lents et atmosphériques. Exit ici le hip-hop et la pop électro; Auerbach y appose sa signature blues rock de façon exemplaire, préconisant des arrangements subtils pour laisser toute la place à l’interprète. Appuyés par des tambours étouffés, les claviers se mêlent aux guitares americana et à la voix sensuelle et nonchalante de la chanteuse dans un reverb pratiquement omniprésent.

La production met en valeur le caractère cinématographique bien connu des chansons de Del Rey, enveloppant l’auditeur du début à la fin dans un univers mélancolique au sein duquel évoluent plusieurs personnages dont on nous fait le portrait. Dans «Brooklyn Baby», on a affaire à une jeune fille naïve qui se sent incomprise et jugée.

Critique-Lana-Del-Rey-Ultraviolence-Universal-Music-Born-to-Die-Paradise-Bible-urbaine

«Ultraviolence» raconte une femme battue dans le déni le plus total. «Fucked My Way Up to the Top» et «Money Power Glory» nous présentent des facettes peu glorieuses de la célébrité, aspect avec lequel l’artiste a récemment déclaré avoir beaucoup de difficulté. Bref, rien de très lumineux. Néanmoins, la musique joue ici un rôle libérateur, comme dans «Shades of Cool», qui balance un solo de guitare chargé d’émotions.

Au final, Ultraviolence est un album d’une grande beauté, qui s’assume pleinement dans sa noirceur. Espérons toutefois que l’artiste derrière s’en sente un peu plus soulagée.

L'avis


de la rédaction

Vos commentaires

Revenir au début