«Zulu», le quatrième album de Galaxie – Bible urbaine

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«Zulu», le quatrième album de Galaxie

«Zulu», le quatrième album de Galaxie

Être catapulté dans une autre dimension

Publié le 2 mars 2015 par Romi Quirion

Crédit photo : La Meute, LePetitRusse et Yan Marchildon

Le groupe d'Olivier Langevin revient avec Zulu, un quatrième album inspiré par les rythmes traditionnels africains, le stoner rock et les ambiances futuristes électroniques. Galaxie a voulu revenir à l'énergie brute des premiers albums qui laissent davantage place à l'improvisation et à un son plus organique.

Le guitariste fut très occupé avec ses moult projets: il a entre autres réalisé les albums de Vincent Vallières et Mara Tremblay, en plus de tourner avec Fred Fortin et Gros Mené. Pour ce disque très attendu par les fans de rock, Olivier Langevin a regroupé ses habituels complices: Pierre Girard, Pierre Fortin, Fred Fortin, Karine Pion et François Lafontaine.

Le fondateur du groupe dit avoir été influencé par Ali Farka Touré. C’est en écoutant l’album de l’artiste africain qu’ il a commencé à s’intéresser à la musique zouloue, ce qui l’a inspiré pour cette récente production. Il a même donné à ses musiciens la seule directive de sonner toujours plus zoulou. On retrouve des touches africaines qui apportent de la profondeur sur Zulu grâce à l’apport musical du musicien Elage Diouf, qui est aux percussions sur quelques pièces. 

On constate aussi la présence d’un vocodeur qui donne le petit côté science-fiction fuzzé aux compositions. Les guitares sont pesantes et omniprésentes tandis que les claviers et les échantillons apportent une touche pop intéressante. La voix du chanteur est noyée dans la réverbération, ce qui fait en sorte que l’on distingue mal les paroles.

Zulu-Galaxie-Crédit-PetitRusseYanMarchildon

Sur Tigre et Diesel, le précédent album paru en 2011, on laissait place aux voix féminines. Sur Zulu, ce sont davantage des duos chantés par Langevin et Karine Pion. On remarque aussi la présence de la belle voix de Fanny Bloom sur quelques pièces.

Plusieurs chansons sont particulièrement entraînantes telles que «Zulu», pour son savant mélange de percussions africaines et de riffs de blues, «Portugal», pour le rock dans le tapis qui caractérise si bien la bande, la dansante «Dragon», pour ses rythmes disco et sa guitare qui décoiffe ainsi que l’atmosphérique «Champ de mine».

Zulu réussit à nous captiver du début à la fin. Dans une période où le rock francophone n’est pas en pleine effervescence, ça fait du bien d’écouter un groupe qui joue avec ses tripes. Fort à parier que ce dernier se retrouvera meilleur album rock francophone de l’année.

Le groupe ira réchauffer les salles de la province avec une tournée qui débutera au Café culturel la Chasse-Galerie de Lavaltrie, le 13 mars prochain. Ils seront également en performance le 18 juin aux FrancoFolies de Montréal cet été.

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