«Absolute Zero» de Little Green Cars – Bible urbaine

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«Absolute Zero» de Little Green Cars

«Absolute Zero» de Little Green Cars

De jeunes talents de Dublin

Publié le 27 mars 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Universal Music

De petits Mozart à peine âgés de vingt-ans et originaires de Dublin, en Irlande, ont lancé récemment Absolute Zero, un premier album hétéroclite qui présente un savoureux cocktail de mélodies folk-rock principalement axées sur les histoires de cœur.

Dès l’ouverture, avec la pièce «Harper Lee», on y reconnaît l’âme acoustique et épurée de Perfume Genius, la faute au chant mélancolique de Stevie Appleby, qui se retrouve vite catapulté dans un refrain bruyant à souhait venant rejoindre les rangs du groupe folk indé Sea Wolf avec ses chœurs enflammés.

La chanson «Angel Owl» met de l’avant les riffs solides du guitariste Adam O’Regan, dont la ligne de guitare, aidée par la linéarité du bassiste Donagh O’Leary, résulte d’une mélodie enchanteresse, située quelque part entre le rock atmosphérique de Foals et l’énergie créatrice de Frightened Rabbit.

L’apport de Markus Dravs (Mumford and Sons, Arcade Fire, Coldplay) à la production y est assurément pour quelque chose, même que son expérience lui a permis d’élever la maturité et le savoir-faire du jeune quintette sur un piédestal du haut duquel il n’aurait pas reçu autant d’éclats, autrement.

Même si la voix du frontman Appleby peut parfois écorcher l’oreille, faute d’avoir mûri suffisamment, comme c’est définitivement le cas sur «Big Red Dragons», on lui pardonne cet éclat de jeunesse pour concentrer notre écoute sur des pièces musicalement et vocalement supérieures, notamment le single «The John Wayne», ou la très délicate ballade «Them», en fin de parcours.

Malgré une certaine linéarité due à la voix peu malléable et claire de Stevie Appleby, on apprécie certes la présence d’une chanson telle que «Red and Blue», un espèce d’hommage à la soyeuse et vaporeuse «Wood» de Bon Iver, une pièce qui baigne elle aussi dans l’auto-tune, avec en arrière-plan une mélodie simpliste au synthétiseur.

La voix féminine de Faye O’Rourke apporte une balance appréciable à un album qu’on aurait trop rapidement mis de côté. Peut-être trop dans l’ombre de Little Green Cars, O’Rourke nous gratifie néanmoins de moments d’intensité sur des morceaux tels que «My Love Took Me Down to the River to Silence Me» et «The Kitchen Floor», mais c’est définitivement sur «Please» qu’on y entend toute la puissance de ses cordes vocales.

Venez savourer le folk-rock éclaté du quintette irlandais Little Green Cars ce soir au Il Motore.

Prochaines dates de spectacles :

  • 28 mars au Drake Hotel de Toronto
  • 7 avril au Media Club  de Vancouver

 

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