«Night Visions» du groupe américain Imagine Dragons – Bible urbaine

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«Night Visions» du groupe américain Imagine Dragons

«Night Visions» du groupe américain Imagine Dragons

Succès radiophoniques

Publié le 21 février 2013 par Éric Dumais

Crédit photo : Interscope

Avec l’arrivée d’Imagine Dragons dans le décor, la formation populaire The Killers n’est maintenant plus la seule entité musicale rattachée à l’État superficiel de Las Vegas, dans le Nevada. Après avoir fait paraître deux EP en 2010, soit Continued Silence et Hear Me, puis It’s Time en 2011, le quatuor a signé quelque temps après une entente avec Interscope, et c’est ainsi qu’est né Night Visions, leur premier album studio.

Paru en septembre 2012, Night Visions s’est vendu à plus de 80 000 copies dès la première semaine de sa sortie, se hissant en deuxième position au Billboard 200. L’album a été par la suite certifié disque d’or au Canada, en Norvège et en Suisse, ce qui a prouvé qu’Imagine Dragons détenait dans son coffre-fort la clé du succès depuis un certain temps déjà.

Avec le producteur Alexander Grant (B.o.B, Nicki Minaj, Dr.Dre), alias Alex Da Kid aux commandes, le groupe était à peu près certain d’enregistrer un disque qui n’allait pas passer inaperçu. En effet, après avoir fait quelques apparitions télévisuelles ici et là, notamment au Tonight Show de Jay Leno, au Jimmy Kimmel Live! et au Late Night de Jimmy Fallon, Imagine Dragons était enfin mûr pour entreprendre une tournée à guichet fermé au Canada, aux États-Unis et en Europe.

Night Visions ouvre sur «Radioactive», une pièce au tempo lent et saccadé à travers laquelle le groupe met de l’avant des textures électroniques puissantes ainsi que des chœurs qui scandent des «Ohohoh» à répétition, le tout présenté dans une ambiance sombre et peu reluisante. En effet, à l’instar de la couverture d’album qui présente un jeune adolescent désemparé se tenant immobile devant un ciel apocalyptique, le chanteur Dan Reynolds y chante avec émotion un portrait de fin du monde, ce qui nous rappelle la terrible catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

L’excellente «Tiptoe» démarre avec des sonorités synthétiques qui rappellent les ambiances dark de Linkin Park, avant de démarrer sur un refrain très accrocheur, formule radiophonique qui revient en boucle sur l’album, notamment avec les succès «It’s Time», dans laquelle on peut entendre un très bon doigté à la mandoline, «Demons», probablement la ballade la plus émouvante du disque, «On Top of the World», dont les chœurs renvoient un écho à la chanson «Ho Hey» des Lumineers, sans oublier l’enlevante «Bleeding Out», qui prouve qu’Imagine Dragons a tout le potentiel pour devenir l’une des formations rock alternatif de l’heure.

Suite à l’énorme succès de Night Visions, Interscope et Universal Music ont fait paraître l’édition de luxe de l’album le 5 février dernier, qui comprend sept chansons supplémentaires, dont «My Fault» et «Cover Up», qui s’ajoutent d’emblée sur la liste des succès à écouter et réécouter jusqu’à épuisement.

Sans être nécessairement la révélation de l’année 2012, Imagine Dragons a néanmoins le mérite d’offrir des textes intelligents et des mélodies entraînantes qui ne sont pas pour autant de pâles copies de groupes similaires et populaires tels qu’Awolnation, The Lumineers ou encore Fun. Au départ, il faut forcer un peu l’écoute, sinon on demeure avec une envie de déjà-vu en tête.

La formation Imagine Dragons, avant de s’envoler pour l’Angleterre en avril, sera de passage au House of Blues de Boston et au Sound Academy de Toronto, en plus de jouer dans quelques autres villes de la province canadienne, dont Winnipeg, Edmonton, Calgary et Vancouver. Elle sera également de passage à Montréal cet été lors du festival Osheaga 2013.

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