«Django Unchained» de Quentin Tarantino: une visite guidée intense du Far West! – Bible urbaine

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«Django Unchained» de Quentin Tarantino: une visite guidée intense du Far West!

«Django Unchained» de Quentin Tarantino: une visite guidée intense du Far West!

Publié le 21 décembre 2012 par Olivier Boivin

Après sa collaboration au sein d’une Chine moyenâgeuse avec L’homme aux poings de fer en 2012, Quentin Tarantino revient en force avec Django Unchained, un film qui se déroule dans le sud des États-Unis et duquel il signe la scénarisation et la réalisation. C’est dans un Texas et un Mississippi où l’esclavage dominait deux ans avant la guerre de Sécession de 1860 aux États-Unis que ce maître du film d’action nous y plonge pieds joints. Cœur sensible s’abstenir.

Mettant en vedette un ancien dentiste allemand reconverti en chasseur de primes, le Dr King Schultz (Christoph Waltz), lequel réussit dès le début du film à libérer Django (Jamie Foxx), un esclave, et à le former afin de lui permettre de délivrer sa femme des mains de Calvin Candie (Leonardo DiCaprio), un riche et détestable propriétaire d’une énorme terre. Entouré d’esclaves torturés à s’en déchirer la panse, Calvin Candie, enivré par sa soif de pouvoir, surestime ses alliés comme le veut les films de Far West les mieux réussis. Le Far West, c’est chacun pour soi, et c’est autour de cet univers sans scrupule que l’histoire ne fait que dégénérer. Tous, autant les plus méchants que les plus compatissants, ont la soif d’intérêts malsains dans ce film: la violence, l’argent, le prestige.

Les prises de vues sont sublimes et la bande originale du film se veut vintage, sortant des boules à mite quelques tubes des années 60 et 70, comprenant quelques pièces d’Ennio Morricone, Rick Ross, James Brown et 2Pac, notamment, ainsi qu’une pièce thématique créée pour les besoins du film par Luis Bacalov et Rocky Roberts, le tout assurant une ambiance tordue du début à la fin. Pour un film d’une durée de 2 heures 45 minutes, c’est un exploit. Quelques scènes sont véritablement arrache-cœur, burlesques et explosives, particulièrement lorsque les blancs se font ramasser par plus d’une tuerie. Samuel L. Jackson est à se tordre de rire dans Django Unchained, lui qui incarne le rôle d’un vieux sénile aux multiples facettes. Effectivement, une des qualités que l’on peut attribuer dans la plupart des scénarios de Quentin Tarantino reste qu’il ne faut pas se fier aux apparences quant aux personnages et leur vraie nature.

Au final, c’est un film croustillant, rocambolesque et riche en contenu, à haut déploiement, bref, que l’on suggérerait particulièrement aux amateurs d’action, de dialogues étoffés, mais surtout, de chasse à l’homme.

Le film prend l’affiche en salles au Québec le 25 décembre 2012.


Appréciation: ***1/2

Crédit photo: Alliance Vivafilm

Écrit par: Olivier Boivin

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