Le Festival du nouveau cinéma fête ses 45 ans avec un menu audacieux – Bible urbaine

Cinéma

Le Festival du nouveau cinéma fête ses 45 ans avec un menu audacieux

Le Festival du nouveau cinéma fête ses 45 ans avec un menu audacieux

Survol d’une programmation éclectique et réjouissante

Publié le 29 septembre 2016 par Rachel Bergeron-Cyr

Crédit photo : Festival du nouveau cinéma

La 45e édition du Festival du nouveau cinéma se déroulera sous le signe de l’audace. Pour citer son cofondateur et directeur de la programmation Claude Chamberlan, le FNC est «le plus vieux festival au Canada […] reconnu pour être resté le plus jeune», et il n’a pas peur d’oser et de se réinventer.

La nouvelle section Les Nouveaux Alchimistes offre aux cinéphiles des courts-métrages expérimentaux, des documentaires ainsi que des longs-métrages. Avec des œuvres de partout dans le monde et aux titres tous plus poétiques les uns que les autres, pas de doute que cette proposition saura ravir les spectateurs friands d’images qui sortent de l’ordinaire.

Autre nouveauté cette année, avec FNC eXPlore proposera différents parcours en réalité virtuelle. Par volonté de démocratiser ce médium novateur, tous les parcours seront gratuits. Viendront s’y greffer divers ateliers et conférences. Un espace nommé La grande place virtuelle a ses quartiers au Complexe Desjardins.

Fort du succès du volet Cartes blanches des cinq dernières années, le FNC renouvelle l’expérience une nouvelle fois cette année. Philippe Lesage, qui nous a offert un des films québécois les plus intéressants de 2015 en Les Démons, sera de la partie, tout comme Marie-Ève Juste, une habituée du FNC.

Quant aux films qui figurent dans la Compétition internationale, encore de grosses pointures cette année. Nadav Lapid, réalisateur israélien, à l’origine du très beau et troublant film L’institutrice (2014), revient au FNC pour une classe de maître et pour présenter From the Diary of the Wedding Photographer. Titre on ne peut plus évocateur qui pique notre curiosité, ce court-métrage de 40 minutes met en scène un photographe de mariage qui entretient de relations passionnées avec de futures mariées, dont il capte sur pellicule leurs derniers instants avant le grand jour.

S’y retrouve également Maudite Poutine de Karl Lemieux, qui était à la Mostra de Venise cet été. À défaut d’avoir le dernier long-métrage de Bertrand Bonello, Nocturama, nous avons droit à son court-métrage nommé Sarah Winchester Opera Fantôme qui a comme toile de fond le célèbre Opéra Garnier à Paris. Le très attendu Toni Erdmann de Maren Ade, qui a fait beaucoup de bruits à Cannes, figure également dans cette catégorie. Quelques films d’animation viennent se greffer, donc La tortue rouge, film qui a nécessité près de dix ans de travail et Vaysha, l’aveugle de Théodore Ushev, très connu pour ses collaborations avec l’ONF.

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Du côté de Temps Ø, fidèle à son habitude, ça va brasser! De Sion Sono à Guillaume Nicloux (on se souvient du superbe Valley of Love), à Vincent Biron avec son Prank à Ivan I. Tverdovsky avec Zoology, pas le temps de s’ennuyer ici non plus.

American Honey d’Andrea Arnold est dans la catégorie des Incontournables!, tout comme le film-fleuve d’une durée de huit heures (oui, vous avez bien lu), A Lullaby To The Sorrowful Mystery du réalisateur Lav Diaz. Ce n’est pas peu dire qu’il s’agit d’une proposition immense aux accents poétiques et politiques, comme le suggère le titre. Portrait en noir et blanc (littéralement), du peuple philippin qui a vécu trois siècles sous la domination espagnole. Pour compléter cette sélection, Jim Jarmusch, Wim Wenders, François Ozon, Kiyoshi Kurosawa, Ulrich Seidl (qui fera une classe de maître) et plusieurs autres.

De nombreux films seront projetés comme autant d’hommages; trois films de Kieślowski, qui nous quittait prématurément, il y a de cela 20 ans. Ce sera assurément un bonheur de revoir Blind Chance, notamment, sur grand écran. C’est un cinéaste marquant qui manque beaucoup au cinéma, pour ne pas dire au monde en général. La trilogie de Jean-Pierre Lefebvre, grand homme de cinéma québécois, sera également présentée, ce qui devrait ravir les cinéphiles, puisque ces films demeurent pratiquement introuvables.

Tout ça et plus encore, sans oublier le premier film de Marc Séguin, Stealing Alice, le film d’ouverture Two Lovers and a Bear de Kim Nguyen et celui de fermeture, Maliglutit de Zacharias Kunut.

Bon cinéma!

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