Les meilleurs films québécois de la dernière décennie! – Bible urbaine

Cinéma

Les meilleurs films québécois de la dernière décennie!

Les meilleurs films québécois de la dernière décennie!

Ces images qui marqueront à jamais notre cinéma national

Publié le 17 décembre 2019 par Mathilde Renaud

Crédit photo : Image tirée de l'oeuvre «Antigone» de Sophie Deraspe

L’année 2020 approche! Et avec cette nouvelle année débutera une toute nouvelle décennie dans l'univers vaste du septième art. À travers cette série de trois rétrospectives de fin d'année, nous vous proposons, dans un premier temps, de (re)voir les œuvres cinématographiques et télévisuelles que nous avons adorées et dévorées. Ce deuxième volet du triptyque à venir est dédié aux oeuvres québécoises qui ont marqué ces dernières années et qui ont aussi permis à notre cinéma national de rayonner à travers le monde entier. Restez à l'affût pour découvrir la prochaine rétrospective, qui se concentrera sur nos films coups de coeur du cinéma international! Et si vous ne l'avez pas déjà fait, nous vous suggérons d'aller lire le premier volet, qui s'intéresse aux séries télévisées!

2010 – Incendies de Denis Villeneuve

Incendies est non seulement l’œuvre emblématique de 2010, mais elle est aussi celle qui a mis le nom de Denis Villeneuve sur toutes les lèvres. Le film symbolise sa première présence aux Oscars, où il était en lice pour le meilleur film étranger. Il témoigne aussi de l’immense talent de son cinéaste et de sa sensibilité face aux acteurs et à leurs émotions.

Le scénario, qui a été inspiré de la pièce du même nom de l’homme de théâtre Wajdi Mouawad, n’a laissé personne indifférent. Le personnage, porté par Mélissa Désormeaux-Poulin, a attendri le public québécois et international. Et grâce à la photographie sublime d’André Turpin et de la musique de Grégoire Hetzel, le film a profondément marqué notre cinéma provincial, et ce, pour de nombreuses années encore.

Une petite mention spéciale au long métrage Les amours imaginaires de notre cher Xavier Dolan, une oeuvre débordante d’énergie et de couleurs. Elle aura permis au jeune cinéaste Xavier d’enflammer la Croisette!

2011 – En terrains connus de Stéphane Lafleur

L’homme du futur vient annoncer à Benoît qu’un terrible accident pourrait avoir lieu dans quelques semaines. Cela force ce dernier à se rapprocher de sa sœur. Parfois très cocasse, parfois très touchant, le film possède un traitement visuel et narratif complètement unique, ce qui a permis à Stéphane Lafleur, aussi chanteur de la formation Avec pas d’casque, de se faire connaître d’un public de cinéphiles.

Le cinéaste, qui réalisera, quelques années plus tard, Tu dors Nicole, nous présente ici une œuvre singulière qui mérite sa place, notamment grâce à son originalité et à sa mise en scène. Si vous n’avez pas encore vu cet ovni du cinéma québécois, il n’est pas trop tard pour l’ajouter à votre liste de films à voir! C’est ingénieux.

2012 – Rebelle de Kim Nguyen

C’est en 2012 que le cinéaste Kim Nguyen a réalisé l’une des œuvres les plus bouleversantes et surprenantes du cinéma québécois! Bien sûr, ils sont nombreux à avoir réalisé l’exploit de créer des films immensément touchants, mais Rebelle est différent des autres. C’est un long métrage qui, avant tout, prend place en Afrique et qui s’intéresse aux enfants soldats.

L’œuvre a fait le tour du monde et a été adulée par de nombreux festivals, en plus d’avoir été nommée pour l’Oscar du meilleur film étranger. Le scénario poignant est porté par des acteurs non professionnels de la région qui réussissent, avec un naturel déconcertant, à transmettre de véritables émotions. Mais surtout, ils réussissent à faire réfléchir les spectateurs sur le sujet déchirant des enfants soldats.

2013 – Le démantèlement de Sébastien Pilote

La véritable star de l’œuvre est incontestablement Gabriel Arcand. Son personnage de père déchiré entre ses enfants et sa ferme est l’élément central du film. Les émotions portées par l’acteur crèvent l’écran et laissent les spectateurs sans mot. C’est le portrait d’un homme passionné, mais qui doit subvenir à différents besoins familiaux. Est-il prêt à dire adieu à son ancienne vie?

Cette histoire est d’une grande tristesse, empreinte d’une certaine nostalgie. Nous n’avons qu’une envie, c’est celle de serrer le protagoniste dans nos bras. Le tout est appuyé par des images tout simplement magnifiques et naturelles de grandes terres agricoles québécoises. Âmes sensibles, peut-être qu’il serait souhaitable de vous abstenir si vous avez une corde sensible pour les relations père-fille. Mais si le cœur vous en dit, cela vaut le coup.

2014 – 3 histoires d’Indiens de Robert Morin

Robert Morin est un réalisateur expérimenté qui ne met aucune barrière; il fonce. Son style est à la fois singulier et remarquable. Sa signature à travers ses nombreux films est reconnaissable, mais ici, avec 3 histoires d’Indiens, le cinéaste s’aventure plus loin, et surtout différemment.

Il propose en fait des témoignages et des portraits de trois Amérindiens québécois qui jouent leur propre rôle. Le plus touchant est sans aucun doute Erik Papatie, qui s’ouvre à la caméra en racontant diverses anecdotes sur sa famille. Si, au commencement, nous apprécions son honnêteté et sa personnalité colorée, nous nous rendons vite compte que sa vie est loin d’être facile… Pourtant, sa joie de vivre et son émerveillement pour les petites choses se font ressentir, et ce sont ces petits moments improvisés qui donnent à l’œuvre une touche positive et un désir d’aider autrui.

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2015 – Les êtres chers d’Anne Émond

Les êtres chers dresse le portrait d’une famille vivant dans la magnifique région du Bas-Saint-Laurent. Les personnages de Karelle Tremblay (la fille) et de Maxim Gaudette (le père) sont entourés par ce décor sublime, et le spectateur sera témoin de l’évolution de leur relation tout au long de l’histoire.

Le dénouement est particulièrement difficile, mais c’est l’évolution de la relation des personnages qui font de ce film un coup de cœur instantané. À la fois réfléchie et compréhensible, cette relation est l’âme même de l’œuvre. Anne Émond signe ici un drame terriblement touchant qui fera réfléchir les pères et filles. Il est difficile d’en dire plus sur le film, car la clé pour vivre et comprendre ces émotions uniques, c’est de le regarder. Et surtout, laissez-vous porter par la beauté des paysages.

2016 – Embrasse-moi comme tu m’aimes d’André Forcier

En 2016, Le cinéaste à l’univers excentrique était aux commandes d’un long métrage. Le réalisateur du célèbre L’eau chaude, l’eau frette proposait, cette fois-ci, un scénario se déroulant dans les années 1940, durant la Seconde Guerre mondiale. Les deux protagonistes masculins désirent s’enrôler dans l’armée, tandis que la sœur de l’un et la conjointe de l’autre vivent et font face à leurs propres rêves.

Avec ses nombreuses années d’expérience et de reconnaissance, André Forcier n’a plus vraiment besoin de faire ses preuves. Cependant, retomber dans ses univers loufoques et extravagants est toujours un petit plaisir pour tous les cinéphiles qui admirent la signature du réalisateur.

2017 – Le problème d’infiltration de Robert Morin

2017 marque la création d’une autre oeuvre de Robert Morin qui est complètement différente du reste de sa filmographie. Fidèle à son habitude, le scénariste et réalisateur met sa touche personnelle dans ses œuvres et, cette fois-ci, elle paraît surtout dans l’esthétique sombre et bien réfléchie. Les plans-séquences sont mis en scène à la perfection et cela donne un ton très sérieux au film.

Christian Bégin joue ici le rôle d’un chirurgien dont la famille semble exemplaire au premier abord. Sauf qu’un jour, alors qu’un patient entache sa réputation, son côté agressif refait surface… Le jeu d’acteur de la vedette québécoise est doté d’une finesse incroyable et il réussit à livrer les émotions d’une manière précise, en donnant le ton au film.

Il est impossible de ne pas nommer Les affamés de Robin Aubert, sorti cette même année. Le film de zombies québécois a revisité le genre cinématographique mondialement connu et a, lui aussi, fait le tour du monde en très peu de temps. L’œuvre a rapidement récolté d’excellentes critiques, qui ont salué sa grande audace et son originalité.

2018 – Chien de garde de Sophie Dupuis

L’œuvre, qui a fait sensation en 2018, est définitivement notre numéro un cette année-là! Ce drame familial poignant est difficile à oublier. La relation amour-haine de deux frères est marquante grâce à son intensité incomparable, et c’est le point fort de ce film. Le frère le plus âgé, JP, est pris dans un tourbillon et ne sait pas quelles sphères de sa vie il devrait privilégier…

Son frère, plus jeune, interprété par Théodore Pellerin, la révélation du film, transperce l’écran et vient chercher les spectateurs. Son personnage est très intense et en fait voir de toutes les couleurs, mais il réussit aussi à attendrir les spectateurs par son amour inconditionnel (mais parfois malsaine) envers sa famille.

2019 – Antigone de Sophie Deraspe

Sophie Deraspe est la reine du cinéma québécois cette année. Son film Antigone a été adulé par de nombreux critiques et cinéphiles. Le personnage d’Antigone, magnifiquement interprété par Nahéma Ricci-Bekhiria, est prêt à tout pour sauver son frère d’une incarcération certaine mais complètement injuste.

Cette adaptation contemporaine de la tragédie Antigone de Sophocle est au goût du jour, et la force psychologique de la protagoniste est tout simplement extraordinaire. Et c’est exactement pour cette raison que les spectateurs prennent Antigone en exemple, et surtout, qu’ils tentent de la comprendre. L’interprétation du personnage par la jeune actrice ne laisse personne indifférent, et c’est certainement pour cette raison qu’elle devrait se faire, tranquillement mais sûrement, un nom dans l’univers du septième art.

Et vous, quels ont été vos coups de coeur télévisuels au cours des 10 dernières années? Faites-nous part de vos choix en rédigeant un commentaire ci-bas! Consultez également les meilleures séries télé de la dernière décennie ici.

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