«40 ans de souvenirs»: le Salon du livre de Montréal raconté par Fanny Britt – Bible urbaine

Littérature

«40 ans de souvenirs»: le Salon du livre de Montréal raconté par Fanny Britt

«40 ans de souvenirs»: le Salon du livre de Montréal raconté par Fanny Britt

Invitée d'honneur et porte-parole de Livres comme l'air

Publié le 10 novembre 2017 par Elise Lagacé

Crédit photo : Tous droits réservés

La série spéciale «40 ans de souvenirs», publiée à l'occasion de la 40e édition du Salon du livre de Montréal, vous fait découvrir jour après jour l'endroit comme l'envers du décor grâce aux souvenirs de diverses personnalités du milieu du livre. Aujourd'hui, on vous fait découvrir les histoires de salon de Fanny Britt, écrivaine, traductrice, scénariste et dramaturge reconnue et couronnée par de multiples prix. Cette année, elle est porte-parole de la 18e édition de l'évènement littéraire Livres comme l'air.

1. Racontez-nous votre expérience du premier Salon du livre de Montréal auquel vous avez participé.

«Je ne me souviens pas exactement de ma première participation au Salon du livre de Montréal comme auteure, mais j’ai plusieurs souvenirs de l’avoir visité, adolescente, avec l’école. J’étais déjà très amoureuse des livres et il y avait quelque chose d’électrique, pour moi, à voir des auteurs «en vrai» – que ceux qui écrivent aient des corps, des cheveux, des sourires, des bouteilles d’eau et des bottes d’hiver, ça me sciait. Ils devenaient réels et, d’une certaine manière, mon rêve de pratiquer un jour le même métier qu’eux devenait plus envisageable.»

2. Quel est votre souvenir le plus cocasse, drôle ou étrange en lien avec le Salon du livre Montréal?

«J’ai souvenir d’un moment surréel où un lecteur m’a demandé de lui dédicacer le livre d’une autre auteure, parce que c’est moi qui lui en avait recommandé la lecture. Il n’était pas venu me voir pour un de mes livres, mais il avait vu certaines de mes traductions au théâtre et souhaitait que je lui recommande un livre dans la veine de ces textes (contemporains, vifs, avec une langue forte). Je lui avais recommandé La déesse des mouches à feu de Geneviève Pettersen. Il était revenu une quinzaine de minutes plus tard avec le livre de Geneviève en me demandant de le lui dédicacer, puisqu’elle-même était absente à ce moment. J’ai texté Geneviève pour lui demander ce qu’elle voudrait écrire si elle était là et elle m’a répondu dans la minute! Ce jeune homme a donc les mots de Geneviève dans son livre, mais dans mon écriture. Après la gestation pour autrui, la dédicace pour autrui!»

3. Quelle rencontre d’auteur vous a le plus marquée lors du Salon du livre de Montréal?

«L’an dernier, j’ai ramassé tout ce que j’avais de courage et j’ai marché jusqu’au kiosque où Anna et Jane McGarrigle présentaient la version française de leur autobiographie. Dans la version anglaise de Jane, le renard et moi, il y a un hommage aux soeurs McGarrigle, dont j’admire le parcours et adore la musique depuis toujours. Ce jour-là, Isabelle Arsenault et moi leur avons écrit une dédicace dans Jane, the fox and me, et je suis allée leur offrir l’exemplaire. J’ai dû déblatérer plein de phrases insensées avant de me sauver en courant; non seulement je suis intimidée par les gens que j’admire, mais je me juge d’être aussi intimidée, alors je deviens verbomotrice et super maladroite. Je suis une fan un peu intense.»

La 40e édition du Salon du livre de Montréal se tiendra du 15 au 20 novembre 2017 à la Place Bonaventure (800, de la Gauchetière Ouest).

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