Lancement de «LQ», le nouveau «Lettres québécoises», à l'Escogriffe – Bible urbaine

Littérature

Lancement de «LQ», le nouveau «Lettres québécoises», à l’Escogriffe

Lancement de «LQ», le nouveau «Lettres québécoises», à l’Escogriffe

Une affaire de famille recomposée

Publié le 26 mai 2017 par Elise Lagacé

Crédit photo : Lou Scamble

C’est mercredi soir dans un Escogriffe joyeusement bondé que le nouveau Lettres québécoises, désormais LQ, a été lancé dans une ambiance teintée de fierté, de joie et de beaucoup d’affection. Après plus de 40 années de vie, Lettres québécoises s’est imposé comme étant LA revue littéraire québécoise par excellence. Avec la nouvelle mouture qui nous était officiellement présentée ce jour-là, le trimestriel se détache de l’image plus «savante» de la revue pour flirter avec d’autres genres, en plus de prendre une tangente plus artistique et plus ouverte.

Le bel objet

La poussée du numérique forçant les publications à abandonner, les unes après les autres, leurs versions papier, le LQ nouveau se démarque comme un bel objet. C’est là où la nouvelle incarnation plus artistique du magazine trouve une justification intrinsèque. On se passe ainsi des majuscules et de la ponctuation, culture+littérature, comme on s’attarde au design en faisant une proposition graphique forte, tant sur le plan de la grille, que de l’esthétique et des photos. L’ensemble de textes est donc ponctué d’une variété de ces petits joyaux visuels qui nous font croire qu’ici le papier est essentiel, et que le numérique ne pourrait offrir un écrin digne de ce nom.

Que ce soit la suite photographique de Sandra Lachance et Catherine Mavrikakis, en parfaite symbiose artistique, ou encore la «Lecture illustrée» de Julie Delporte, qui met en images les mots de Lily Pinsonneault, ou bien Pascal Girard et Stéphane Dompierre, qui nous offrent les délicieuses cases de Jeuneauteur, la liste est longue, la revue, elle, superbe. On aura envie de la traîner pendant des semaines comme une doudou, y accéder par une tablette sous forme triviale d’octets.

Les nouvelles voix se mêlent à l’écho des anciens

C’est avec un grand bonheur que l’on remarque que plusieurs des anciennes voix sont toujours présentes. Pensons à Yvon Paré, Isabelle Beaulieu, Rachel Leclerc et autres Normand Cazelais. L’alliage réussi entre la relève et les anciens s’avère définitivement le plus grand accomplissement de la nouvelle équipe, qui est parvenue à revamper sans perdre l’essence, à injecter du sang neuf sans arracher les racines.

Dans les discours du lancement, on voyait nettement que la transition n’avait rien eu de douloureux, du moins rien de plus que cette inévitable nostalgie des rites de passage. Le nom Vanasse est resté, mais s’allie maintenant à deux autres patronymes. On n’entendra plus un Jean-François Crépeau dire de lui qu’il est le «non-Vanasse» de la bande. Car le patriarche a cédé le gouvernail à son fils en tant qu’éditeur, certes, mais se joignent à lui Annabelle Moreau, rédactrice en chef et Jérémy Laniel, à la coordination.

L’écho du passé résonne donc encore, mais sans que ne soient étouffées les voix du présent. Longue vie au LQ nouveau!

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