À l’adolescence, je suis complètement passé à côté de 311… – Bible urbaine

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À l’adolescence, je suis complètement passé à côté de 311…

À l’adolescence, je suis complètement passé à côté de 311…

Un best of en 5 chansons pour tomber sous le charme d’un groupe multigénérationnel

Publié le 26 juillet 2018 par Éric Dumais

Crédit photo : www.evenko.ca

Mon éveil musical a eu lieu au milieu des années 90, à cette ère où Richard Séguin frappait aux portes du matin sur toutes les ondes radiophoniques au Québec. Moi j'ai plutôt vibré sur les rythmes de Green Day, Nirvana et Face To Face, qui m’ont chacun à leur façon insufflé un souffle de désinvolture, d’adolescence révoltée et de thèmes forts sur lesquels ruminer, à la fleur de l’âge, faisant de l’adolescent naïf que j’étais l’adulte posé d’aujourd’hui. Alors que je célébrais mon 5e anniversaire à manger des pointes de gâteaux sucrés en forme d’animaux exotiques au mois de mars 1988, une belle idée de ma maman, un quintette se formait loin de mon Saguenay natal pour donner naissance à 311, un groupe ayant aujourd’hui douze albums studio à son actif. Et trente ans plus tard, voilà que la formation d’Omaha, au Nebraska, s’emmène à Montréal le 19 août au MTELUS pour célébrer trois décennies de plaisir en musique. Rétrospective de 2017 à 1995 en cinq chansons!

*Cet article est commandité par evenko.

«Too Much To Think» (MOSAIC, 2017)

C’est avec un retard impardonnable, principalement dû à mon crush pour la vague punk californienne à mes 13 ans, que j’ai découvert l’album MOSAIC de 311. C’est d’abord le single «Too Much To Think» qui m’a aussitôt séduit, avec sa rythmique reggae-ska planante et son refrain qui s’ancre vite en tête: «’Cause I wanna get high / But you’re keeping me low / I don’t got time to waste or time to kill / I’va had too much to think». Dans leur vidéoclip, une réalisation de Rich Ragsdale, on suit des amis voyageant en décapotable à travers un paysage désertique et montagneux. Une fois arrivés à bon port, la bande d’hippies se prête à des séances chamaniques qui leur permettront de voir la vie en mosaïques et en arcs-en-ciel.

«Sunset in July» (Universal Pulse, 2011)

«If I die in July, I will have this played at my funeral», a confié une fan via la chaîne YouTube du groupe. J’ai trouvé son commentaire plutôt intense, mais j’avoue qu’à force de l’écouter, la pièce se déguste de belle façon. Et le fait de l’écouter en boucle m’a aussi ouvert les yeux sur la facilité avec laquelle 311 réussit à mixer les genres musicaux, comme le punk, le ska et le reggae, tout en gardant intact son sens de la mélodie catchy et groovy. Je ne choisirais peut-être pas cette chanson pour accompagner mes adieux à cette vie-ci, par contre, je dois avouer qu’elle se prête bien à ce suffocant mois de juillet montréalais qu’on traverse actuellement.

«Love Song» (reprise de The Cure sur la bande sonore de 50 First Dates, 2004)

Voilà l’une des meilleures reprises que j’ai entendu de la pièce culte «Love Song» composée originalement par la formation britannique The Cure. Plusieurs artistes l’ont chantée, dont Adele ou Tori Amos, mais d’autres ont choisi d’enregistrer leur version, tels qu’A Perfect Circle et… 311! Et à mon humble avis, ces derniers ont mieux réussi que quiconque à bien capturer au vol toute l’émotivité de la pièce de Robert Smith et de ses comparses. Avec quelques lignes de solos de guitare, façon Santana, et une ambiance reggae qui donne du pep, cette reprise fait du bien à l’âme. Elle se retrouve sur la trame sonore du film 50 First Dates avec Adam Sandler. Ça ravive les souvenirs, n’est-ce pas!

«Amber» (From Chaos, 1998)

Je vous invite cette fois à faire un bond de six ans en arrière avec un titre phare tiré de l’opus From Chaos: «Amber». Cette chanson de 311 s’avère une chaude ballade sudiste aux accents reggae qui rend bien à nos tympans l’effet carte postale de vacances au soleil, avec le paysage féerique et enchanteur qui vient avec. «Whoa, amber is the color of your energy / Whoa, shades of gold display naturally», chante Nick Hexum, frontman du groupe. Qu’on se le dise, il y a une espèce d’aura mystique autour de cette chanson, qui distille une belle énergie positive en nous. Et c’est probablement dû au groove ensorceleur de la guitare électrique de Jim Watson et à la basse sautillante d’Aaron P-Nut Wills, à mon avis!

«Beautiful Disaster» (Transistor, 1997)

Avec «Beautiful Disaster», un autre titre phare de 311, on se rapproche très, très près des racines pures de la formation ayant vu le jour avec des rythmes contenant davantage de mordant, c’est-à-dire avec des guitares électriques, comme prises en duel, qui se répondent, l’une à tour de rôle ou séparées pour former des rythmes côtoyant le rap et le rock alternatif lourd. Et c’est là que le groupe m’impressionne le plus: c’est cette facilité qu’ils ont à passer d’un registre à l’autre comme si c’était tout naturel qui est assez déconcertante. Après plusieurs écoutes, il n’y a pas à dire: leur évolution à travers les époques leur a bien servi, car leur son moderne reste plus longtemps en tête.

Et vous, quelle est votre décennie favorite tout au long de la carrière prolifique de 311? Parions qu’ils revisiteront la ligne du temps de gauche à droite lors de leur passage au MTELUS le 19 août prochain! Pour en savoir plus sur le concert ou pour acheter vos billets, visitez le www.evenko.ca/311/mtelus/08-19-2018.

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