«Adrian Thaws» de Tricky – Bible urbaine

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«Adrian Thaws» de Tricky

«Adrian Thaws» de Tricky

En quête de soi-même

Publié le 30 septembre 2014 par Isabelle Lareau

Crédit photo : www.trickysite.com

Le but premier de cette offrande est, selon le principal intéressé, de démontrer que les gens ne savent pas qui ils sont réellement. Et c’est pour illustrer ce point qu’il a nommé cet album Adrian Thaws, lequel est son véritable nom.

Tricky a débuté sa carrière en force en tant que membre de Massive Attack, formation qu’il a quittée après la parution du désormais classique Protection (1994). Consacré comme l’un des précurseurs du mouvement trip-hop, le chanteur se fait également remarquer grâce à sa façon de chanter singulière, qui se situe entre le chuchotement et le fredonnement.

Avec cette nouvelle offrande, le chanteur britannique risque d’avoir du mal à se défaire de l’image qu’il a créée, puisque celle-ci porte définitivement son empreinte; musique planante, influences rap, rythmes langoureux et échantillonnages. De plus, comme par le passé, il fait appel à diverses chanteuses pour l’accompagner.

Pourtant, Adrian Thaws contient d’excellentes chansons, dont «Nicotine Love», qui a une saveur vintage et dance. Il y a également «My Palestine Girl», qui traite d’amour en contexte de guerre civile et qui, malgré les paroles superficielles, est mélodique et feutrée, telle une incursion dans le subconscient.

Les pièces les plus décapantes sont, sans contredit, «Gangster Chronicle» (une reprise de London Posse) et «Why Don’t You», deux collaborations avec Bella Gotti. Cette dernière est spécialement abrasive, la chanteuse crache les paroles avec rage et le riff de guitare est particulièrement mordant.

Par ailleurs, cela crée un énorme décalage avec la chanson suivante, «Silly Games», une très belle reprise aux accents ska, de Janet Kay. La voix de Tirzah est jolie et douce, le tempo y est beaucoup plus lent.

C’est un très bon disque, mais il n’aura probablement pas l’impact qu’a eu son premier enregistrement solo, Maxinquaye.

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