Benjamin Morency, lauréat du Grand Prix du Concours OSM Manuvie 2017 – Bible urbaine

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Benjamin Morency, lauréat du Grand Prix du Concours OSM Manuvie 2017

Benjamin Morency, lauréat du Grand Prix du Concours OSM Manuvie 2017

Un horizon bientôt tracé pour le flûtiste de 22 ans

Publié le 1 décembre 2017 par Éric Dumais

Crédit photo : www.osm.ca (Sur la photo: Charles Milliard, Jean Paré, Benjamin Morency, Pierre A. Goulet et Laurent Bayle)

Le Québécois Benjamin Morency s’est vu décerner les grands honneurs, le 25 novembre dernier à la Maison symphonique de Montréal, alors qu’il a été sacré lauréat du Grand Prix à l’occasion de la 78e édition du Concours OSM Manuvie 2017. Moment phare dans la jeune carrière du flûtiste de 22 ans, cette aventure fut, pour celui qui poursuit actuellement sa maîtrise à la Yale School of Music au Connecticut, une belle porte d’entrée sur le monde.

Le Concours OSM Manuvie 2017: une aventure enrichissante

«C’est le premier concours de haut niveau au Canada pour la flûte, donc c’était pour moi un passage obligé», nous a confié Benjamin, rejoint au bout du fil, alors qu’il sortait tout juste, quatre jours seulement après la finale du concours montréalais, d’une répétition avec un trio de flûte, alto et harpe pour sa maîtrise qu’il poursuit présentement aux États-Unis. S’il n’a pas hésité une seule seconde avant de s’inscrire au Concours OSM Manuvie en mai dernier, le musicien était certes loin de se douter, en envoyant son formulaire d’inscription et ses deux pièces enregistrées sur vidéo, dont le morceau pour flûte «L’oiseau blessé» du compositeur canadien Denis Gougeon, qu’il allait se rendre jusqu’en fin de parcours et remporter les grands honneurs.

«J’étais surpris! On ne se fait pas d’attentes dans ce genre d’événement là. Je suis très honoré d’avoir été choisi par le jury», poursuit le jeune flûtiste, qui semblait toujours flotter sur son nuage lors de notre entretien. Après tout, Benjamin Morency s’est retrouvé parmi une vingtaine de candidats tous prometteurs lors des demi-finales, avant d’accéder au dernier rang, soit la finale, avec huit autres participants. Et c’est son interprétation sans failles du «Concerto pour flûte et orchestre» de vingt minutes de Jacques Ibert qui a séduit le jury de renommée internationale. «Au niveau de l’expérience personnelle en tant que telle, c’est assez stressant de présenter nos œuvres devant un jury de haut calibre. Au départ, j’étais très stressé, mais après les demi-finales, c’est l’excitation qui l’a emporté sur la nervosité. C’était incroyable de jouer à la Maison symphonique de Montréal!»

Les efforts et le travail assidu de Benjamin Morency ont certes porté leurs fruits, puisque le flûtiste, originaire de Saint-Esprit, dans Lanaudière, foulera à nouveau les planches de la Maison symphonique, le mercredi 10 janvier 2018, pour un concert en compagnie de l’Orchestre symphonique de Montréal sous la direction du chef Conrad van Alphen. «C’est une opportunité phénoménale», a-t-il confié, visiblement très excité à l’idée de rejouer, cette fois devant public, le concerto qu’il a offert en finale du concours. Au menu de cette soirée hommage en l’honneur de Rachmaninov, dont l’OSM souligne par ailleurs le 75e anniversaire de décès, vous pourrez entendre l’émouvante «Symphonie no2», un feu roulant d’émotions et de passions, de même que le «Trio élégiaque no1 pour piano, violon et violoncelle». Seront également présents, ce soir-là, les musiciens Andrew Wan (violon), Brian Manker (violoncelle) et Philip Chiu (piano).

«Ce concert sera pour moi une belle porte ouverte sur le monde, en plus d’être un très bon tremplin pour une carrière de soliste. Je risque d’avoir plusieurs opportunités phénoménales de concerts pour le futur!», ajoute Benjamin Morency, plein d’espoir devant cet horizon qui semble en tout point prometteur pour lui. Voilà un nom qu’il faudra à coup sûr retenir! 

Un parcours, une flamme passionnelle qui remonte à loin

La passion de Benjamin pour la flûte traversière remonte à loin, puisqu’à deux ans, et c’est une anecdote ludique que lui ont racontée ses parents, il a été charmé par des musiciennes en train d’en jouer dans une église lors d’un concert. Ce jour-là, il aurait été fasciné par cet instrument et sa singularité. C’est à l’âge de huit ans qu’il en a joué pour la première fois à l’École de musique de Lanaudière, avant de bénéficier d’un enseignement privé et de faire son entrée, à l’âge de 15 ans, au Conservatoire de musique de Montréal. Il a étudié sous la tutelle de la professeure et mentor Marie-André Benny durant six ans, l’une des flûtistes les plus en vue au Québec, de même qu’avec le réputé Ransom Wilson à la Yale School of Music où Benjamin étudie actuellement.

«Il faut travailler fort et toujours garder la passion. La musique, c’est un art à partager».

Réservez dès maintenant votre soirée du mercredi 10 janvier 2018, car un programme haut en couleur, gorgé de passions et de romantisme, vous attend lors d’un concert hommage à Rachmaninov. À cette occasion, Benjamin Morency jouera le «Concerto pour flûte et orchestre» du Français Jacques Ibert. Pour plus d’information sur le programme ou pour acheter vos billets au coût de 45 $, consultez le https://www.osm.ca/fr/concerts/lemouvante-symphonie-no2.

*Cet article a été produit en collaboration avec l’Orchestre symphonique de Montréal.

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