«Coastline», un premier album pour Geoffroy – Bible urbaine

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«Coastline», un premier album pour Geoffroy

«Coastline», un premier album pour Geoffroy

Discussion prestation, production et... champignons

Publié le 8 mars 2017 par Michelle Paquet

Crédit photo : Marc-Étienne Mongrain

Coastline, le premier album du Montréalais Geoffroy, porte bien son nom. Ce premier long jeu s’est promené sur les plages de L.A. et Madrid avant de s’envoler vers le Mexique pour nous offrir un vidéoclip époustouflant. À peine un an et demi après la sortie de son premier EP électro-alternatif, Soaked in Gold, l'auteur-compositeur nous offre de nouvelles pièces tout droit sorties de ses valises. Nous avons eu la chance de discuter avec l’artiste quelques semaines à peine avant son lancement.

Geoffroy n’a pas chômé depuis la sortie de Soaked in Gold, commençant avec la production de son premier album presque tout de suite après le lancement du EP. Ce qui explique qu’on ne l’ait pas vraiment vu sur scène pendant cette période. «Je ne voulais pas faire trop de show [après la sortie du EP] parce que j’étais deep dans la production de l’album et que j’ai un emploi aussi. Je ne voulais pas épuiser les tounes du EP en les faisant trop», explique-t-il.

C’est d’abord avec son partner in crime Max-Antoine Poulin Gendron que le chanteur a mis le projet en branle. «Avec Max, on a fait environ six tounes ensemble. De très bons squelettes que j’ai amenés à Gab [Gabriel Gagnon], qui a pris les chansons et leur a donné une direction». Cette collaboration avec le producteur Gabriel Gagnon (Little Mourning de Milk & Bone) se laisse entendre dès le premier extrait de l’album, «Sleeping on my Own», notamment dans la transition musicale entre le refrain et les couplets de la pièce. «Gab, je l’ai rencontré à travers une fille qui était scoute pour Universal avant que je sorte Soaked in Gold. Il a revu le mix du EP et ça a cliqué entre nous, on est devenu des amis». Il était donc naturel pour le chanteur de continuer la production de Coastline avec Gabriel.

Même si le projet est électro, Geoffroy a tenu à faire venir des musiciens en studio pour avoir des sons analogues sur l’album. «Pour toutes les pièces, il y a de vrais instruments, ça donne une grosse touche organique aux morceaux. Même si la base est électro, il y a comme un feel avec les instruments qui amène plus d’émotions au mix.»

Entouré d’amis musiciens, Geoffroy présentera ce premier opus le 10 mars prochain au Centre Phi. «Ça fait environ un mois qu’on travaille là-dessus. Je voulais prendre mon temps pour ce show-là, pour faire quelque chose de vraiment nice et de pas “rushé”.» Pour l’occasion, il prévoit faire l’album au complet et peut-être une ou deux autres pièces choisies. «Je suis down avec le Centre Phi» (rires). «Je trouve que c’est propice à faire une grosse soirée, un vrai show. Je ne voulais pas faire un lancement en formule 5 à 7 pour les médias où on joue 5-6 tounes et c’est fini. Je pense que c’est un peu dépassé cette formule-là».

Lors de sa sortie en janvier, le vidéoclip de la pièce «Sleeping on my Own» avait beaucoup fait jaser. Présenté comme suit: «Bonsound gave me 8000 $ to go do shrooms in Mexico. Here’s what happened», le clip a rapidement fait le tour des réseaux sociaux.

C’est dans le petit village de San Jose del Pacifico, perdu dans les montagnes, à environ 2 500 mètres d’altitude, que Geoffroy, Didier Charette (réalisateur) et Guillaume Beaudoin (directeur photo) ont tenté l’expérience des Temazcal (huttes à sudation). «C’est comme un bain de vapeur pour purifier ton corps; ils font bouillir de l’eau avec des plantes médicinales. La hutte représente l’utérus de la mère et quand tu en sors, c’est comme si tu ressortais du ventre de ta mère. C’est assez trippy! Ensuite tu purifies ton esprit avec un thé aux champignons. Nous on a pas mal purifiés nos esprits!» (rires).

Les images capturées sont d’une grande beauté, un trip de mush réussi.

Geoffroy lance l’album Coastline le 10 mars prochain au Centre Phi et le 22 mars au Cercle à Québec. Il sera aussi en spectacle en août dans le cadre d’Osheaga.

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