Critique de l’album «Dark Eyes» de Half Moon Run: douce mélancolie – Bible urbaine

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Critique de l’album «Dark Eyes» de Half Moon Run: douce mélancolie

Critique de l’album «Dark Eyes» de Half Moon Run: douce mélancolie

Publié le 26 mars 2012 par Éric Dumais

Après avoir longtemps reniflé la poussière de leur local du Mile-End et offert une performance de feu à M pour Montréal, les membres de Half Moon Run, début vingtaine, sont fin prêts pour la conquête du Canada et de l’Europe. Dark Eyes, leur premier album studio, sera disponible à compter du 27 mars.

Acclamés par les Inrocks, NME et Brooklyn Vegan, en plus d’avoir été invités au Canadian Music Week de Toronto et aux festivals Great Escape en Angleterre et South By Southwest au Texas, il y a fort à parier que les membres de Half Moon Run, malgré leur succès précoce, deviendront prochainement, si ce n’est déjà fait, la coqueluche des amateurs de musique rock indé et folk. Leurs mélodies, ponctuées d’une douce mélancolie et d’une infime touche psychédélique, sont caractérisées par un sens de l’exploration musicale hors du commun.

À l’instar du trio The XX, qui a connu un succès colossal après la sortie de son album homonyme en 2009, Devon Portielje, Conner Molander et Dylan Phillips, originaires d’Ottawa, d’Ontario et de Comox, en Colombie-Britannique, possèdent un précieux trésor entre les mains. Leur musique singulière et intimiste, alliant le rock, l’indé, le folk et l’électronique, leur permettent de mettre de l’avant des sonorités singulières et fort audacieuses.

Leur premier single, «Full Circle», est le portrait type de la recherche stylistique et de l’innovation musicale. La voix mélodieuse et fluctuante de Devon Portielje, souvent secouée de trémolos, accompagne habilement l’orchestration minimaliste du groupe, constituée en grande partie d’une ligne de guitare délicate et d’une ambiance planante au clavier, symbole de modernité. Dark Eyes est un album principalement mélancolique, bercé par la douce plénitude de paysages sonores d’une beauté exquise. Au fil de l’écoute, une multitude de chefs-d’œuvre, profonds et intenses, s’offrent à nos sens dont «No More Losing The War», She Wants To Know», «Need It» et l’exquise «Give Up», qui n’est pas sans évoquer la fougue de Thom Yorke.

Half Moon Run est une jeune formation au potentiel énorme qui risque de faire de grandes vagues dans les prochains mois. Plusieurs concerts ont déjà été inscrits à leur agenda et ils partiront en sol européen pendant cinq semaines au printemps.

Half Moon Run lance Dark Eyes le 2 avril à la Sala Rossa. Soyez-y!

Appréciation: ****

Crédit photo: Tim Georgeson

Écrit par: Éric Dumais

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