«Dans la peau de…» Chris Ngabonziza, aka Dear Denizen, auteur-compositeur, interprète – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» Chris Ngabonziza, aka Dear Denizen, auteur-compositeur, interprète

«Dans la peau de…» Chris Ngabonziza, aka Dear Denizen, auteur-compositeur, interprète

Une galette de manioc au sirop d'érable

Publié le 2 novembre 2018 par Michelle Paquet

Crédit photo : Lou Scamble

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d'en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur de se glisser dans sa peau, l'espace d'un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Chris Ngabonziza, aka Dear Denizen, auteur-compositeur-interprète, lequel s'apprête à lancer son plus récent EP, BEC (Belle existence chaude), le 8 novembre prochain à l'occasion de Coup de coeur francophone.

1. Pour ceux qui ne te connaissent pas déjà, peux-tu nous raconter comment Chris Ngabonziza est devenu Dear Denizen?

«Dear Denizen, c’est une sorte de Ngabo en mode renaissance 2.0 si tu veux… Avec DD, j’avais envie de créer un playground où je me donne le feu vert pour explorer toutes sortes d’affaires sans me sentir corseté, ni par les conventions ni par les attentes des gens. Si tu checkes les différentes significations de “Denizen” tu comprendras…»

NDLR: Définition de «Denizen» selon le Merriam-Webster Dictionnary (traduction libre):

1. Un résident
2. Une personne admise dans un pays étranger / spécialement: un «alien» devenu citoyen
3. Une personne fréquentant souvent un endroit / un habitué

2. Le nouveau EP que tu nous présentes, BEC (Belle existence chaude), s’inspire d’un «endroit chaud, libre et résolument contemporain, quelque part à mi-chemin entre Montréal et l’Afrique». Qu’est-ce qui t’a donné envie d’explorer ces thèmes?

«C’était un instinct, disons assez organique, parce que c’est mon vécu, tant du point de vue culturel et social que politique. BEC, c’est une galette de manioc au sirop d’érable; c’est un peu un sapin arborant plusieurs fantaisies et esthétiques sonores – un avant-goût de ce qui est à venir.»

3. Entre Now Here, ton plus récent EP, et BEC, il y a deux ans et d’autres projets, notamment ABAKOS avec Pierre Kwenders. Est-ce qu’il fallait t’éloigner un peu de Dear Denizen pour mieux y revenir?

«D’une certaine manière, oui! Mais DD est naturellement toujours présent… J’avais surtout envie de retourner vers mon premier amour littéraire: le français. Je me sens prêt, ça fait full de bien et puis j’ai quelques trucs à partager.»

4. Peux-tu nous raconter pourquoi tu as choisi de filmer le vidéoclip pour ta chanson «Maquisard» au Congo et au Rwanda?

«Je voulais articuler une forme de résistance douce et humble face au climat politique qu’on est en train de traverser présentement. Que ce soit, par exemple, la situation à l’est du Congo et les dynamiques sociales et géopolitiques très complexes de cette région d’où je viens, ou bien le phénomène Trump, les divisions et la haine, l’intense conflit Palestino-Israélien, ou même le Brexit et cette vague nationaliste européenne.»

«Je trouve qu’il y a comme une sorte mouvement fasciste, une tendance globale vers le tribalisme. J’ai tenté donc de faire des parallèles avec toute cette marde-là!»

«Les Maquisards étaient des combattants/résistants contre l’occupation de la France par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Ils protégeaient les juifs, les Arabes et les noirs.»

5. À quoi est-ce qu’on peut s’attendre pour ton lancement pendant Coup de cœur francophone?

«Je vais casser un tout nouveau show en français! Donc, apportez des confettis, vos sifflets et vos perruques, parce que je vais vous les peigner en tabarnak

Pour consulter nos précédentes chroniques «Dans la peau de…», visitez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

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