Entrevue avec Florian Seraul de Maison Brume – Bible urbaine

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Entrevue avec Florian Seraul de Maison Brume

Entrevue avec Florian Seraul de Maison Brume

Échapper à la rudesse de l’hiver

Publié le 31 janvier 2017 par Michelle Paquet

Crédit photo : Oumayma B. Tanfous

Après presque quatre ans d’attente, le projet folk-orchestral Maison Brume nous revient avec un nouvel EP tout en douceur. Une ode à la saison froide et aux moments contemplatifs qui l’accompagnent, Carnet d’hiver est la première moitié d’un album-concept autobiographique à paraître en 2017. Rencontre avec Florian Seraul, le cœur et l’âme du projet.

Après des passages remarqués lors du Festival de la chanson de Granby, des Francouvertes et des FrancoFolies, Maison Brume a pris un moment de réflexion avant de revenir en force avec du nouveau matériel. «Ça faisait un moment que je voulais créer quelque chose d’un peu différent, et j’avais cette idée de parler d’un ressenti psychologique en utilisant la métaphore des saisons», raconte Florian.

C’est ainsi qu’est née l’idée de Les saisons d’être, un album-concept en deux parties qui débute avec «Carnet d’hiver». «J’adore l’esthétique hivernale et l’esthétique estivale. Ce sont deux saisons qui ont des émotions et des ressentis personnels qui leur sont liés. Je voulais arriver à créer une histoire à partir de ça» continue-t-il.

Écrit à l’hiver 2014-2015, ce premier volet explore le questionnement identitaire du jeune homme à travers quatre morceaux teintés d’une fragilité et d’une sensibilité propres à Maison Brume. «J’ai toujours considéré la musique comme un véhicule à image, que ce soit une image réelle ou qu’elle provienne de notre esprit. J’aime créer des ambiances». Ces images sont d’ailleurs très présentes dans son œuvre. Douces et enveloppantes, les pièces donnent l’impression de faire un voyage au cœur de l’imaginaire de Seraul.

L’enregistrement de Carnet d’hiver a été précipité par l’obtention d’un financement au printemps 2016. «J’avais l’intention d’enregistrer le EP de toute façon, mais dès que la bourse de Musicaction est tombée, ça a un peu bousculé les choses, se souvient Florian. La préproduction a été plus longue que la production de l’album parce que j’essayais vraiment de coller le plus possible aux sentiments et aux émotions que je voulais véhiculer».

Accompagné de ceux qu’il appelle les «vétérans», Vincent Yelle et Andrew Beaudoin, ainsi que plusieurs collaborateurs dont Simon P. Castonguay du groupe Tambour, Florian est entré en studio à l’été dernier. «C’était un mix de personnes que je connaissais, que je ne connaissais pas, et d’autres qui font déjà partie de “la” Maison Brume. Ça a donné un beau mélange et produit quelque chose dont je suis assez content».

Les saisons d’être

Si «La Vie Sabbatique», premier effort de Maison Brume, en 2013, n’avait pas de concept établi, «Carnet d’hiver», lui, fait définitivement partie d’un tout. Le deuxième volet plus léger de «Les saisons d’être», «Croquis d’été», est à venir plus tard cette année. «J’aimerais réussir à répondre [avec «Croquis d’été»] à tous les doutes, à toutes les questions que je me suis posées sur le premier EP: la peur de vieillir, l’estime de soi, la recherche de l’être aimé, etc. J’aimerais essayer d’aborder tout ça d’une manière très douce pour la suite».

Les morceaux de cette deuxième moitié du projet n’existent pour l’instant que dans la tête du créateur. «En ce moment, ils sont écrits guitare-voix. J’ai fait quelques arrangements, mais j’aimerais vraiment que ça reste un croquis, à l’inverse du “Carnet d’hiver”, qui est très arrangé, explique Florian. J’espère arriver à l’enregistrer de cette manière et à conserver cette spontanéité dans le résultat final». Un projet à suivre en 2017.

D’ici là, vous pourrez vous laisser bercer par les mélodies de Maison Brume lors de leur lancement, ce mardi 31 janvier à La Sala Rossa. Le groupe sera également de la partie du festival Montréal en Lumière en programmation double avec Tambour le 5 mars au Petit Outremont.

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