Entrevue avec Simon Boudreau à l’aube de la sortie de «Les aléas de l'ailleurs» – Bible urbaine

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Entrevue avec Simon Boudreau à l’aube de la sortie de «Les aléas de l’ailleurs»

Entrevue avec Simon Boudreau à l’aube de la sortie de «Les aléas de l’ailleurs»

L’auteur-compositeur revient en ville au Petit Campus le 5 mai 2017!

Publié le 22 mars 2017 par Éric Dumais

Crédit photo : Mario Jean (Madoc)

La dernière fois qu’on lui a jasé, Simon Boudreau avait la tête dans les nuages et avait bien du mal à admettre qu’il est visiblement né sous une bonne étoile. Effectivement, plusieurs titres tirés de son deuxième opus, Devant les possibles, sont devenus des vers d’oreille radiophoniques, et l’auteur-compositeur a certes réussi à toucher une corde sensible chez les Québécois. Presque un an jour pour jour, Bible urbaine a discuté avec le campagnard de nature et père de famille pour en savoir plus sur Les aléas de l'ailleurs, sa petite surprise prévue le 28 avril.

Rejoint au bout du fil au lendemain du fameux blizzard, Simon Boudreau semblait en pleine forme, dans son coin de pays qu’est Saint-Norbert, pour discuter d’une année 2017 qui s’annonce déjà porteuse de bien des projets le fun. À ce jour, l’artiste de 34 ans a levé le voile sur le single de son troisième opus, «Se déchiffrer», et c’est à peu près tout ce qu’il nous dévoile pour le moment; et c’est bien correct ainsi. «Pour le nouvel album, on est ailleurs. On entend les signatures, les arrangements vocaux, la tournure des textes. Le résultat est plus peaufiné, le band s’entend mieux, ça ressemble plus à ce que l’on fait en spectacle», nous a-t-il confié, visiblement satisfait du travail accompli depuis plus d’un an.

Simon Boudreau a eu cette chance, pour la création de Les aléas de l’ailleurs, de se consacrer à plein temps à sa musique, tout seul chez lui, de jour, de 8h à 16, alors que sa conjointe est partie au travail et que la marmaille est à la garderie. Et celui qui avoue avoir une sacrée tête de cochon a trouvé le moyen de ne pas répéter les mêmes erreurs que dans le passé, alors qu’il s’était mis en tête de tout, tout faire sur Devant les possibles. Cette fois, il a trouvé un juste équilibre: «Ça parait quand t’es à temps plein sur ta musique; c’est plus réfléchi. J’ai plus questionné chaque phrase, chaque petit bout d’arrangements. J’avais moins le bras dans le tordeur à cause du travail et des enfants; j’étais moins dans le contexte de l’urgence. J’ai même acquis une certaine sagesse».

Si, par les choix adoptés et les arrangements vocaux choisis, ce troisième album révèlera des similitudes avec Devant les possibles, notamment au niveau des «refrains qui hameçonnent, qui rentrent dedans»Les aléas de l’ailleurs exploite des textes plus épurés et aussi la thématique de l’ailleurs. Simon Boudreau souhaitait sensibiliser ses auditeurs au fait d’«éviter le piège de tomber dans la routine» et souhaitait ainsi faire adopter des directions différentes à ses textes. Ici, il n’est pas question d’un album concept autour d’un thème récurrent, mais bien d’une orientation. L’ailleurs, c’est aussi la volonté de se renouveler, de partir, de l’Autre, des différences, de la démence et des statistiques ventriloques. J’ai essayé de jouer là-dessus, de confronter un mot qui a différentes significations. Je me suis exercé à la percussion des mots.»

Pour Simon Boudreau, sa chanson favorite sur l’album est définitivement «Se déchiffrer», celle qu’il a dévoilée sur ses réseaux sociaux le 13 février. «Ce fut la dernière chanson enregistrée pour l’album. Et, souvent, la dernière, eh bien ça adonne que c’est souvent ma préférée». Et qu’en est-il de l’idée derrière le texte? L’artiste, qui a étudié en science historique et études patrimoniales à l’Université Laval, en plus de travailler dix ans dans ce domaine, avait envie de faire parler les chiffres et de jouer avec les statistiques dans un monde où «on est quand même bombardés avec la multiplication des médias. Une étude contredit l’autre; la population se positionne où dans cette échelle de position-là? Je considère qu’on fait parler plus les chiffres que les chiffres nous parlent. Il est facile de construire un discours avec des données, davantage que de trouves des données qui vont bâtir un discours…»

Et c’est le 5 mai prochain, dès 21h, que Simon Boudreau et ses acolytes Marc-Antoine Dauphin (batterie), Jean-François Demers (basse) et Thierry Goulet-Forgues (guitare) «casseront» leur nouveau matériel au Petit Campus à l’occasion du 50e anniversaire de la salle de la rue Prince-Arthur. «Les gens pensent que j’arrive tout seul avec ma guitare pis qu’on va faire un feu de camp. Eh bien non! J’arrive avec le band, pis on joue. On fait des tounes, pis je suis vraiment content d’où on s’en va. De l’alternatif ambiant, plus que du folk à la Leif Vollebekk, voilà qui nous décrit bien.» Lorsqu’on lui a demandé quel était son plus beau souvenir relié au Petit Campus, l’auteur-compositeur n’a pas hésité une seule seconde: le lancement de son album Un monde idéel, en 2011.

Un mot de la fin, Simon? «Oui! Les shows rentrent, on a même déjà des dates pour le printemps 2018 et on commence ça en mai 2017. On est bons pour un boutte!»

Ne manquez pas Simon Boudreau et son band pour leur premier spectacle où ils joueront le nouvel album dans son intégralité au Petit Campus le 5 mai prochain. Procurez-vous vos billets au coût de 16,49 $ au https://lepointdevente.com/billets/tix170505001. Soyez-y!

L'événement en photos

Par Mario Jean (Madoc)

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