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Crédit photo : www.lisaleblanc.ca
Les sonorités des six chansons ne s’éloignent pas de ce que l’on connaît de l’Acadienne: le banjo, le country et le rock sont toujours à l’honneur, avec un saut plus marqué dans le style americana. Ici, c’est plutôt le ton qui a changé.
Lisa LeBlanc adopte une approche plus agressive, voire punk, dont le titre «Gold Diggin’ Hoedown» en est un bon exemple (est-il possible de jouer du banjo plus vite encore? Je ne crois pas!) Cette attitude rebelle lui va à merveille et est contagieuse. «The Waiting List» est une pièce plus calme, mais non moins chargée d’intensité: les accords de piano plaqués créent une ambiance épique et cinématographique. La pièce «Race Track» donne lieu à de belles manoeuvres vocales de la chanteuse qui joue avec sa voix de tête.
L’amour est la grande thématique de l’album, racontée ici sous la forme d’histoires dignes de films western: on imagine bien le bar aux portes battantes et le whisky couler à flot. Cette incursion dans ce monde mythique est amusante et intriguante à la fois.
Lisa LeBlanc nous offre au passage une pièce instrumentale en clin d’œil à la musique d’Ennio Morricone pour les westerns-spaghettis de Sergio Leone. Elle donne également sa couleur au standard folk américain «Katie Cruel».
Réalisé par Emmanuel Éthier (Jimmy Hunt, Peter Peter), Highways, Heartaches and Time Well Wasted est un disque qui s’appuie sur des références évidentes, mais qui n’en n’est pas moins intéressant venant de cette artiste pleine de richesse et de talent qu’est Lisa LeBlanc.
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de la rédaction