L'auteur-compositeur avant-gardiste James Blake en 10 chansons – Bible urbaine

Musique

L’auteur-compositeur avant-gardiste James Blake en 10 chansons

L’auteur-compositeur avant-gardiste James Blake en 10 chansons

En vue d'une rare visite à Montréal

Publié le 3 octobre 2016 par Édouard Guay

Crédit photo : James Blake et Polydor

Après six maxis et trois albums à succès lui ayant permis de remporter le prestigieux Mercury Prize en 2014, l'auteur-interprète et producteur émérite James Blake n'a plus besoin de présentation. Après avoir collaboré avec plusieurs artistes de renommée internationale tels que Beyoncé, Drake, Frank Ocean, Bon Iver ou Brian Eno (avec qui on le compare souvent), James Blake poursuit son ascension avec la sortie de son troisième album «The Colour In Anything» et la tournée qui y est liée, laquelle s'arrêtera au Métropolis le mercredi 5 octobre. D'ici le grand rendez-vous, parcourons en 10 chansons le parcours exceptionnel de cet artiste unique et avant-gardiste.

1. «CMYK» (2010)

Avant d’atteindre la consécration populaire, l’artiste britannique avait déjà attiré l’attention de la presse spécialisée anglaise, en 2010, suite à la sortie de trois EP, dont CMYK. Avec ses productions brutes de post-dubstep et de pop électronique, le jeune James Blake, alors âgé de 22 ans, signe avec la prestigieuse maison de disque Polydor pour travailler sur son premier album solo.

2. «Limit To Your Love» (2010)

On connaissait déjà le James Blake arrangeur, mais on ignorait tout du James Blake interprète. Le grand public le découvre à la fin de 2010, peu de temps après la sortie de son premier album homonyme. Le premier extrait de l’album, «Limit To Your Love», une reprise d’une chanson de l’artiste canadienne Feist, connaîtra beaucoup de succès. Blake conserve la mélodie du piano (jouée par Chilly Gonzales dans la version de Feist), mais y ajoutera une tonne de basses et une sonorité plus alternative, alliant R&B, pop et électronique. La sonorité «claustrophobe» de la pièce est un bon aperçu de ce qui attendra le public en 2011 avec le premier album de Blake.

3. «The Wilhelm Scream» (2011)

Portant le nom d’un type de cri sonore utilisé au cinéma, ce premier extrait officiel de l’album est un brillant mélange éclectique de tout ce qui rend James Blake irrésistible: à la fois crooner et glacial, l’artiste utilise les effets de boucle, les gradations et les distorsions pour créer une texture sonore qui déconstruit les productions électroniques plus standardisées. «The Wilhelm Scream», une reprise retravaillée d’une chanson de James Litherland, le père de Blake, permet à son interprète de rejoindre les rangs d’artiste caméléon, à la fois mi-chanteur, mi-bidouilleur.

4. «Fall Creek Boys Choir» (2011)

Quelques mois après la sortie de son premier album, l’infatigable James Blake présente un quatrième EP, intitulé Enough Thunder. La pièce «Fall Creek Boys Choir», enregistrée avec Bon Iver, lequel avait sorti un deuxième album exceptionnel cette année-là, est un petit bijou vocal, marquant l’union de deux artistes au sommet de leur art. La rencontre entre les harmonies vocales de Justin Vernon et le côté plus urbain et minimaliste de James Blake s’avère un franc succès.

5. «Retrograde» (2013) 

Voix en falsetto, refrain fredonné et arrangements plus soul définissent ce premier extrait d’Overgrown, le deuxième album de James Blake, où il poursuit sa lancée tout en conservant les mêmes influences, mais en les explorant davantage. Le père de la musique ambient Brian Eno vient même y faire son tour! C’est cet album qui permettra à Blake de remporter le prestigieux Mercury Prize (pour la catégorie «Album anglais de l’année») et d’être parmi les nommés de la catégorie de la «Découverte de l’année» aux Grammy Awards. «Retrograde» est une pièce qui reste obstinément en tête après la première écoute et que l’on ne peut s’empêcher de fredonner… 

6. «Life Round Here (Remix)» (2013)

«J’avais l’impression qu’il manquait quelque chose à la pièce, même une fois endisquée», a dit Blake de la version originale de «Life Round Here» sur les ondes de BBC. Si la pièce était déjà l’une des plus marquantes de l’album Overgrown, l’ajout de l’excellent Chance The Rapper sur la version remixée ne pouvait que lui donner davantage de panache! La production, simple mais diablement efficace (cliquetis de percussions et synthétiseurs), sied bien au flow du jeune rappeur américain, qui venait tout juste d’enflammer les amateurs de hip-hop avec sa mixtape Acid Rap. Un mariage gagnant-gagnant pour les deux artistes!

7. «Pray You Catch Me» de Beyoncé (2016) 

James Blake n’est pas seulement un chanteur et arrangeur de génie, il sait également écrire de belles chansons. Il le prouve en collaborant à deux pièces de l’album-phénomène Lemonade de Beyoncé. La diva ne collabore qu’avec la crème de la crème, et le fait de pouvoir faire partie de son équipe d’auteurs est un honneur exceptionnel, qui prouve que Blake a atteint la consécration!

8. «Timeless» (2016) 

The Colour In Anything, le troisième album de James Blake, sort dans les bacs au début de l’été 2016. Blake a alors acquis une forte notoriété, lui permettant de travailler avec de gros noms, dont Rick Rubin à la production. L’un des extraits, «Timeless», aux arrangements délirants, démontre à quel point l’artiste anglais n’a rien perdu de ses talents de sculpteur musical! Une autre version de la pièce, en duo avec le jeune rappeur Vince Staples, sortira par la suite.

9. «I Need A Forest Fire» (2016)

Une autre collaboration avec Bon Iver marque le troisième album de James Blake! Avec «I Need A Forest Fire», les deux comparses y chantent la destruction pour mieux reconstruire leur monde. Le groove électronique, mélangé aux harmonies vocales, est encore une fois un des moments forts de l’album!

10. «White Ferrari» de Frank Ocean (2016)

La sortie récente de Blonde, le deuxième album de Frank Ocean, a pris d’assaut la planète musicale il y a quelques mois! Et devinez quoi? James Blake participe à l’album le plus attendu de l’année! On peut entendre son piano et sa voix sur la pièce «White Ferrari». Cette récente participation sur un autre album marquant n’est qu’un autre accomplissement parmi une longue liste pour James Blake. À 28 ans, parions que Blake n’a pas fini de nous surprendre! La chanson est disponible à l’adresse suivante: www.vk.com.

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