«Lazaretto» de Jack White – Bible urbaine

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«Lazaretto» de Jack White

«Lazaretto» de Jack White

Le cowboy des temps modernes

Publié le 6 août 2014 par Romi Quirion

Crédit photo : Third Man

L’ancien guitariste des White Stripes est de retour avec un deuxième album solo, Lazaretto. Ce dernier étonne puisqu'on s’attend à des solos de guitare à couper le souffle. Ce successeur à Blunderbuss est plutôt un amalgame de styles musicaux avec des influences rock, blues et même country. Les chansons ont été inspirées par des nouvelles et pièces de théâtre que Jack White a écrites alors qu'il avait 19 ans.

Lazaretto débute en force avec «Tree Women», une excellente reprise de Blind Willie Mc Tell, mais il s’essouffle un poil sur la seconde moitié où s’enchaînent les ballades mélancoliques telles que «Alone In My Home» ou «Entitlement». L’opus prend une tournure surprenante avec la ballade country «Temporary Ground»,menée en duo avec la violoniste Lillie Mae Rische. D’ailleurs, sur cette production, les femmes ont leur place avec quelques passages vocaux sur certains titres, ce qui amène une touche intéressante.

Le natif de Détroit n’hésite pas à varier l’instrumentation de façon remarquable. Dans la plus pure tradition étasunienne, l’homme aux multiples projets utilise l’orgue, la pedal steel ou la mandoline au sein de ses compositions. Également, le piano se fait plus présent tout au long du disque avec son timbre très clair rappelant l’époque des saloons, tandis que la guitare de White est relativement plus effacée sur la majorité de l’opus. La pièce «Just One Drink», avec son ambiance blues-western, rappelle fortement l’album Let It Bleed des Rolling Stones.

Critique-CD-review-Lazaretto-Jack-White

Coup de coeur pour l’excellente «Would You Fight for My Love?», où l’on croirait entendre l’intense Jimmy Page, l’instrumentale «High Ball Stepper», où le musicien s’éclate sur sa guitare électrique tel un Jimi Hendrix, ainsi que «That Black Bat Licorice», avec son phrasé quasi-rap qui nous rappelle l’époque des White Stripes.

C’est donc un bon album qui s’éparpille cependant dans une multitude de styles. Le guitariste prodigue devrait utiliser avec parcimonie le country puisque ce n’est pas ce style qui lui sied le mieux. Bien que les compositions pop folk sont de qualités sur Lazaretto, on préfère le côté rebelle du mystérieux auteur, celui où sa guitare décoiffe. Aussi, le manque de cohérence dans l’ordre des chansons peut être déroutant pour l’auditeur.

http://www.youtube.com/watch?v=qI-95cTMeLM?feature=player_detailpage

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