«MMXX», le premier album studio de Joshua Winstead – Bible urbaine

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«MMXX», le premier album studio de Joshua Winstead

«MMXX», le premier album studio de Joshua Winstead

Une entrée sous le signe d'un soul affirmé

Publié le 6 octobre 2016 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Royal Cut et Anton Lombardi

Principalement connu comme étant l’homme derrière la basse ainsi que le synthétiseur du groupe rock Metric, Joshua Winstead nous fait cadeau de son tout premier album studio intitulé MMXX. Surprenant, suave et tirant sur des notes très soul, les mélodies sont faciles à écouter. Une entrée tout en douceur plutôt réussie pour cet auteur-compositeur-interprète.

Paru sous le label Royal Cut le 3 juin dernier, MMXX plait dès la première pièce et surfe sur la même vague agréable jusqu’à la dernière minute. Loin de la ligne directrice rock de son groupe Metric, Joshua Winstead a décidé de visiter des avenues classiques jumelant des balades accessibles à des morceaux plus pop.

L’opus contenant pas moins de 11 pièces commence avec «One Heart». D’ailleurs, un vidéoclip à présent disponible a été produit il y a quelques mois. Tricotée serrée sur un modèle de crescendo,  l’énergie de la mélodie augmente de plus en plus en intensité, et ce, jusqu’à la fin. Puis suit l’intéressante «Beautiful Prison» qui nous rappelle, non sans nous laisser dans une bulle nostalgique, la douceur et la sensibilité de Eddie Vedder, la tête principale du groupe mythique des années 90 Pearl Jam.

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On arrive à retrouver dans l’album des notes très soul, tirant quelques fois sur un blues gêné, qui nous permettent de profiter d’un bien-être intérieur constant. Les pièces «A Poison Cup» et «Frozen Lakes» cadrent exactement dans ce type de rythme. On pourrait même déceler des similarités avec le chanteur Seal. La mélodie de «Cold Battle» ne diverge pas de cette ligne directrice et, avec sa voix feutrée, voire sucrée, Joshua Winstead nous enveloppe et nous berce. Malgré une stabilité présente qui pourrait en déplaire quelques-uns, l’histoire qui nous est comptée est linéaire et arrive à nous garder accrochés.

Après un début très électro à la M83, la neuvième pièce de l’opus, «The Time It Takes», s’assagit et retourne jouer dans des notes plus mélancoliques en amenant au premier plan un piano franc. Reste que, néanmoins, l’auteur-compositeur-interprète ne diverge pas de son carré de sable soul. La boucle se termine avec deux mélodies qui profitent des vocalises surprenantes de Joshua. Pouvant passer d’une tonalité grave à aigu avec l’agilité d’une danseuse de ballet, on nous laisse danser sur une ouverture présumant une suite.

Finalement, les eaux sont crevées pour Joshua Winstead, qui réussit à bien nous livrer sa première création avec MMXX. Malgré plusieurs similarités avec d’autres artistes ayant déjà battu la terre du soul, il arrive à s’affirmer dans ce premier opus où l’on sent qu’il maîtrise le rythme. C’est parfois en visitant plusieurs avenues qu’on arrive à performer et à mettre le doigt sur ce qui nous fait réellement vibrer.

La suite ne saurait que lui ressembler davantage.

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