«Dans la peau de...» l'envoûtante Alejandra Ribera – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» l’envoûtante Alejandra Ribera

«Dans la peau de…» l’envoûtante Alejandra Ribera

Puiser dans ses forces intérieures

Publié le 27 janvier 2017 par Éric Dumais

Crédit photo : Bruno Rizzato

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine, nous avons interviewé Alejandra Ribera à l'aube de la sortie de son second opus, This Island.

1. Le 27 janvier prochain, ton second album This Island paraîtra près de trois ans après la parution de La Boca en 2004. Comment l’artiste en toi a-t-elle évolué depuis tout ce temps?

«Jean Massicotte a construit des arrangements si riches pour mon album La Boca que, lorsque j’ai commencé à chanter mes chansons devant public, j’étais nerveuse de savoir comment ça allait se transposer avec un petit groupe de musiciens. Les trois années qui ont suivi se traduisent comme une leçon incroyable sur le pouvoir de simplifier des chansons jusqu’à leurs plus simples éléments. J’ai appris, d’une part, à faire confiance aux chansons elles-mêmes, et dans le processus de performance, à me faire confiance, à moi. J’ai découvert qu’une vulnérabilité exultait de chacun de nous, lorsque nous jouons en trio, ce qui bâtit une accessibilité entre le public et les artistes d’une manière extrêmement puissante. Le dénuement des chansons crée une sorte d’énergie super agréable à explorer.»

«Évidemment, la dynamique au sein du groupe s’est laissée porter par cette connexion, par cette synergie. L’expérience globale m’a insufflé l’envie d’une nouvelle approche pour This Island, et je suis partie de l’idée que nous n’allions enregistrer que ce que nous qualifions d’essentiel. Au lieu de travailler avec un producteur, j’ai développé et exploré les possibilités d’arrangements avec mon groupe seulement à travers des sessions de jam. Notre préproduction s’étendait sur dix heures environ. JS Williams, qui m’est un ami très cher (et probablement pour cette raison!), m’a poussé et, par conséquent, les arrangements eux-mêmes, à leur maximum. Il possède une force de caractère, un courage ainsi qu’une sensibilité musicale pour laquelle j’éprouve une sincère confiance. Cette dernière m’a permis de laisser la musique respirer et embrasser l’espace.»

«Je me souviens encore, lorsque j’ai écrit la chanson «Russian Plates on Michigan Avenue», de la lui avoir présentée, et c’est son enthousiasme pour celle-ci qui m’a inspiré à la mettre sur mon album, alors qu’au départ j’avais des doutes. Dans un sens, c’était beaucoup plus de travail de développer les chansons de cette façon, avec mon groupe, que d’écouter les conseils d’un expert puis de se laisser éclairer. On jouait toutes les possibilités et puis on cisaillait ce que l’on jugeait superflu.»

«Adam Warner (un ami cher avec lequel je jouais souvent à Toronto) s’est joint à nous sur quelques pièces et il nous a apporté une toute nouvelle perspective, puisque c’était la première fois qu’il entendait ou même jouait ces pièces. Le but était de voir comment on se sentait quand on jouait certains arrangements et comment collectivement on pouvait s’aiguiller. Cette partie était cruciale parce que je voulais qu’on capture l’énergie d’une performance live. Il m’était également impératif que mon band de tournée (Bryden, Cédric, JS et Adam) prenne part au processus créatif et non seulement à l’enregistrement.»

Apprenez-en plus sur le processus créatif de This Island à la page suivante!

L'événement en photos

Par Bruno Rizzato

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