«Semper Femina», le sixième album de la Britannique Laura Marling – Bible urbaine

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«Semper Femina», le sixième album de la Britannique Laura Marling

«Semper Femina», le sixième album de la Britannique Laura Marling

Femme du monde

Publié le 11 mai 2017 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Hollie Fernando

La fleurissante compositrice-interprète Laura Marling revient nous hanter à l’aide de ses douces mélodies avec son sixième album studio intitulé Semper Femina. D’une simplicité absolue, l’artiste anglaise nous fait visiter la féminité telle qu’elle la perçoit et la ressent, et ce, sans pudeur et sans limites.

Sorti en mars dernier sous l’étiquette Kobalt Music Group, le plus récent opus de l’artiste folk Laura Marling s’inscrit dans une déjà longue lignée d’œuvres musicales. Sixième de sa famille en ne tenant pas compte des deux EP qu’elle a fait paraître en 2007, Semper Femina se concentre davantage sur les méandres hasardeux d’un féminisme avoué et rallie la douceur de ses paroles assumées à ses mélodies mielleuses.

Âgée seulement de 27 ans, celle qui joue des notes de tête la majorité du temps ne fait pas dans la dentelle. Depuis son premier album studio, sorti en 2008, elle collectionne les mélodies douces, simples, mais dotées d’un texte chargé d’un message lourd de sens parfois déconcertant. La pièce «Soothing» ouvre l’opus en s’appuyant sur un rythme froid, distant, voire presque méfiant, tout en jouant avec des tonalités celtiques. En incorporant violon, cordes tirées du bout des doigts et voix cristalline, Laura perce un abcès.

«The Valley» charme par sa mélodie rose bonbon et sa brise matinale. Racontant l’histoire d’une femme amoureuse, les mots glissent ici et nous abreuvent de romantisme dans sa plus simple expression. C’est la tête libre de toutes opinions tranchées et de préjugés qu’il faut entamer la pièce «Don’t Pass Me By». Exprimant les émotions d’une personne visiblement mal dans sa solitude et en quête de la chaleur d’une présence, l’artiste britannique soulève la détresse que l’isolation peut créer chez l’humain.

Possédant la mélodie la plus radieuse de l’album, «Next Time» nous étire un sourire et on se surprend même à sentir pousser en nous un printemps qui avait été refroidi par les pièces précédentes. On nous enivre à grands coups de notes pimpantes, et ce sera le cas jusqu’à la dernière pièce. Le vent soufflant change soudainement de côté et nous emmène dans une vallée bourgeonnante et frétillante. L’introduction de la dernière pièce «Nothing Not Really» prend quelque peu des airs de Tracy Chapman et touche davantage à un rock blues tout en légèreté qu’à un folk profond.

Somme toute, cet opus de Laura Marling plaît sans toutefois marquer les abîmes de sa lignée d’œuvres, comme son album Once I Was An Eagle, paru en 2013, a pu le faire. On nous congèle, nous décongèle et nous fait sourire. Parfois sans savoir sur quel pied danser, on se laisse néanmoins bercer par sa voix douce et réconfortante, signature de son art accompli qui n’est plus à prouver.

Laura Marling sera d’ailleurs en spectacle le 13 mai prochain au Théâtre Corona de Montréal en compagnie du groupe Valley Queen.

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