«Transit of Venus» de Three Days Grace – Bible urbaine

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«Transit of Venus» de Three Days Grace

«Transit of Venus» de Three Days Grace

Égale à elle-même

Publié le 12 octobre 2012 par Éric Dumais

Crédit photo : Sony Music

La formation alternative d’origine canadienne Three Days Grace poursuit sur sa lancée avec Transit of Venus, un cinquième album satisfaisant mais qui n’égalisera jamais le succès qu’ont remporté les singles «Everything About You», «Just for You» et «Animal I Have Become» au début des années 2000.

Trois ans après la parution de Life Stars Now (2009), opus qui n’a pas effectué une entrée très en vue dans le monde médiatique, Three Days Grace récidive avec mordant sur Transit of Venus, un album pour lequel Adam Gontier et sa bande ont minutieusement planché sur le rendu sonore.

Voix masculine un brin écorchée, guitares électriques brutales et distorsionnées, tempos tantôt agressifs, tantôt délicats, la formule de 3DG n’a pas cherché à évoluer réellement depuis qu’ils ont fait leurs armes avec Three Days Grace (200) et One-X (2003), deux albums particulièrement intéressants, qui ont permis à la formation métal alternative de faire son bout de chemin sur la scène canadienne. Alors que l’un était sous l’influence notable d’un sentiment d’urgence, d’où le nom de leur formation, l’autre était plutôt empreint d’un sentiment mélancolique qui teintait de noir des mélodies telles que «Pain», «Animal I Have Become» et «Never Too Late». Transit of Venus est, en fait, la parfaite équation de ces deux albums, si ce n’est que la qualité sonore a décuplé avec le temps.

L’opus débute avec «Sign of the Times», dont l’ouverture, qui pourrait faire l’objet d’un morceau en soi, enchaîne plutôt sur un couplet brutal qui nous fait renouer avec la fougue habituelle de Three Days Grace. S’ensuit «Chalk Outline», le nouveau single, qui offre une mélodie certes commerciale mais entraînante, de laquelle se dégagent les thèmes habituels, soit l’amitié rompue, la trahison ou le combat intérieur du sujet. «The High Road», qui suit directement, est décidément le titre le plus accrocheur de l’opus et avec raison, car on peut entendre, en arrière-plan, une sonorité électronique subtile mais agressive, qui ajoute un plus au son alternatif de 3DG. «Misery Loves My Company» et «Happiness» rappellent l’urgence qui a imbibé tel de l’encre noire les morceaux de leur album homonyme avec cette fois-ci une attention marquée à la sonorité léchée des guitares qui offrent un rendu davantage intéressant.

On aime, au final, les ballades «Give Me a Reason», «Time That Remains» et «Unbreakable Heart», dont la voix d’Adam Gontier tend à ressembler drôlement de plus en plus à celle de Corey Taylor de Slipknot dans ses moments plus reposants.

 

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