«Dans la peau de…» Lou Fortin alias Loutarde illustre

1. Lou, à quand remontent tes premiers dessins et qu’est-ce qui t’a poussé à développer ce talent?

«Comme pas mal de personnes, j’ai toujours gribouillé dans les marges de mes cahiers d’école. La première fois que j’ai été reconnu pour le travail de mon crayon, c’était en 6^e année, lorsque j’ai illustré l’album des finissants. Shout-out à la cohorte 2006 de l’école Saint-Guillaume à L’Épiphanie.»

«J’ai aussi fait des études en design industriel, où j’ai appris à illustrer des idées sous forme de sketchs rapides. C’est en octobre 2017 que j’ai commencé l’illustration numérique. Je suivais beaucoup de pages de memes et d’illustrations, j’ai donc voulu créer un mélange des deux.»

2. En quoi «Loutarde illustre» était le nom tout désigné pour ton projet?

«J’aimerais bien dire que c’est parce que l’illustration m’a permis de prendre mon envol en tant qu’artiste et de m’épanouir là où la lune est claire, mais non.»

«Je cherchais un mot qui commençait par Lou. L’ouragan, l’oubliette, l’ouvre-boîte. Les finalistes ont été soumis à quelques amis et ils ont déterminé que L’outarde était le meilleur candidat.»

3. Quelles thématiques aimes-tu aborder à travers tes illustrations et pourquoi?

«La plupart du temps, c’est relié à la musique ou à la culture populaire. J’essaie de me garder au courant de ce qui se passe dans ces milieux-là, simplement parce que ça m’intéresse. Sinon, j’aime bien utiliser le #loutardesexu sur Instagram pour aller titiller le thème de la sexualité.»

4. Comment décrirais-tu ton humour et quelles émotions cherches-tu à véhiculer à travers tes œuvres?

«J’aime bien surprendre. Créer le “oh bien côline, il est allé là”. J’essaie aussi d’exprimer des opinions ou des critiques sociales tout en dessinant des pénis une fois de temps en temps. Je m’efforce à rester cocasse et (un minimum) pertinent.»

«Par exemple, pendant les dernières élections, j’ai fait plusieurs illustrations en appui à Québec Solidaire, tout en faisant des jeux de mots gratuits comme Kia Lepage. Bref, la base du drôle est la situation ou la référence culturelle elle-même. Je fais juste puncher par-dessus. La belle vie.»

5. Quelle est la collaboration que tu rêverais de faire avec une marque ou un autre créateur?

«J’aimerais bien faire l’affiche d’un film, d’un spectacle, d’une série ou d’un festival. Ce serait sympa de pouvoir animer mes illustrations prochainement aussi. Ou faire une pochette d’album. Genre celle des Backstreet Boys ou de Yelo Molo. Yelo Moloutarde. Clin d’œil, clin d’œil.»

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