FME 2016, jour 4: Dan San, dear criminals, Plants and Animals et une finale toute en métal

Dan San

Fort de son succès en salle la veille à l’Agora des Arts où il a reçu une ovation spontanée, le groupe liégeois nous a fait découvrir son folk indie aux accents pop en plein cœur du Jardin botanique et a conquis tout le monde présent. Tellement que Dan San a vendu tous ses disques et sa marchandise! Il en a même manqué. Et on comprend pourquoi quand on les a vus. Dan San, ce sont six musiciens très doués qui présentent des compositions aux arrangements touffus, mêlant claviers et guitares, le tout agrémenté de violon. Et quatre des six membres de la formation chantent, créant ainsi de très belles harmonies de voix sur des pièces parfois plus planantes et d’autres fois plus dansantes. Sur scène, le groupe est très charismatique et réussit facilement à charmer la foule, osant même, dimanche, s’aventurer au milieu de celle-ci pour y interpréter un de leurs morceaux. Une vraie belle découverte que vous pourrez faire vous aussi, car ils jouent aux Jardins Gamelin ce jeudi; courez-y.

dear criminals 3D

C’est ensuite dans une salle sombre et pleine à craquer, alors qu’il faisait un temps glorieux à l’extérieur, que l’on a pu vivre une expérience hors du commun avec ce projet multimédia du groupe électro folk-rock dear criminals. La formation a travaillé de pair avec un professeur de l’UQÀT, David Paquin, et son équipe issue du programme Création et nouveaux médias pour offrir aux spectateurs un concert avec projections en 3D en temps réel. Et le résultat est incroyable, possiblement le futur des compléments visuels dans un show. La musique de dear criminals, souvent atmosphérique, se prêtait très bien à ce genre d’exercice. Une expérience vraiment trippante. Encore plus pour certains, si on se fie à la chanteuse qui a évoqué les muffins au pot consommés plus tôt par quelques personnes présentes… On espère vraiment revoir un jour ce spectacle qui a pris des mois à monter.

Plants and Animals

Puis on a annoncé à la dernière minute un concert-surprise de Plants and Animals. Et cela dans un cadre magnifique, sur la berge de la presqu’île du lac Osisko, alors que le soleil descendait lentement. Les spectateurs ont pu apprécier le rock indie de la formation montréalaise du haut d’une estrade tout en prenant un bain de soleil alors que les musiciens jouaient sur un quai plus bas. Et tous se sont sentis privilégiés de pouvoir partager ce moment. Il était difficile de bien voir le band en contre-jour, mais le fait de ne voir que les silhouettes des musiciens créait une ambiance vraiment intéressante. Et puis il suffisait de se rendre dans une salle le soir même pour apprécier encore une fois la formation en concert, mais dans un tout autre contexte.

Soirée métal avec Sandblast et Despised Icon

Alors que les journalistes étaient refoulés à l’entrée du concert de Tire le coyote, Laura Sauvage et The Barr Brothers, une soirée quelque peu différente mais tout aussi populaire avait lieu à quelques pas de là: la soirée métal. Et les gens de l’Abitibi sont reconnus pour leur amour du métal! Ça tombait bien, puisque dimanche, on a pu y voir deux groupes de la région, d’abord Sandblast, du Témiscamingue, et Despised Icon, de l’Abitibi et de retour après quelques années d’absence. Sandblast donne dans un style de métal plus classique alors que Despised Icon fait du deathcore au rythme plus rapide. En tous les cas, ça bûche. Fort.

Qu’on aime ou pas, on doit concéder que ce sont de bons musiciens et que ça prend tout un entraînement aux chanteurs pour chanter de la sorte. Et puis dimanche, c’était de loin la meilleure foule de métalleux qu’il m’ait été donné de voir. À Rouyn, on apprécie le métal et ça paraît. Les gens de l’Abitibi aiment trasher, et le font très bien, dans les règles de l’art, avec respect. Et ils font aussi des walls of death. Si vous ne savez pas ce que sait, allez voir des vidéos. C’est impressionnant, surtout quand on est à côté. Donc une bonne soirée métal avec une ambiance de malade.

C’est avec un peu de tristesse et «un peu mal magané» qu’on est reparti de Rouyn-Noranda en se promettant que cette première expérience au FME serait loin d’être la dernière.