François Bellefeuille au Monument-National – Bible urbaine

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François Bellefeuille au Monument-National

François Bellefeuille au Monument-National

Un premier spectacle rodé au quart de tour

Publié le 5 février 2014 par Laurence Lebel

Crédit photo : Gilbert Fortier

C’est dans une salle plus que comble du Monument-National que l’humoriste François Bellefeuille a présenté son premier one man show hier soir à Montréal. Parents, amis et fans se sont réunis pour applaudir celui qui s’était tout d’abord fait connaître pour son numéro du faucon en 2010. Plus de quatre ans plus tard, c’est un homme plus outillé que jamais qui nous a fait éclater de rire à de multiples reprises.

Ça faisait longtemps que l’on attendait un premier spectacle complet de la part de François Bellefeuille. Celui qui nous aura fait languir pendant près de quatre ans à coups de participations à divers galas Juste pour rire et de premières parties de Louis-José Houde, a relevé le défi avec brio.

D’entrée de jeu, Bellefeuille, en personnage bien frustré, nous a avisés de se faire aucune attente sur son spectacle, car si l’on était déçu, il se pouvait que l’on rumine notre frustration pendant des années encore. Le ton était donné, la soirée pouvait commencer.

Durant 1 heure et 20 minutes bien justes, l’humoriste nous a fait pleurer de rire avec l’histoire de son médecin et de son ver d’oreille, son analyse plus que poussée des livres pour enfants et de son remaniement de la carte du monde.  Le public a aussi eu droit à de multiples sketches déjà montés pour d’autres galas Juste pour rire, mais cela n’enlève rien du tout au bonheur de réentendre les classiques. Il n’y a cependant pas eu de faucon ni de banane à l’horizon, les deux sketches qui ont révélé Bellefeuille au grand public.

Comparativement aux autres spectacles d’humour où le visuel est souvent mal exploité ou tout simplement inexistant, c’était tout le contraire pour ce premier one man show de François Bellefeuille. L’équipe autour de l’humoriste a su monter une scène visuellement intéressante et munie d’un écran géant où étaient projetés des petits dessins tout au long de la soirée. Cet écran aura aussi servi de support visuel à deux reprises alors que Bellefeuille nous faisait la lecture de deux livres pour enfants: Papouille la grenouille et Caca Boudin. Le public a aussi pu suivre assidument le remaniement de la carte du monde grâce à la projection et aux animations. Résultat: malgré le discours assez abstrait de l’humoriste, on pouvait le suivre aisément grâce aux projections.

François Bellefeuille maitrise très bien son rôle d’homme nerveux et colérique et il n’y a aucun numéro plus faible qu’un autre. Le trait principale de son personnage étant de terminer la majorité de ses phrases en criant est cependant parfois une lacune. Si ce trait caractériel sert bien au personnage, le public perd parfois la fin des phrases parce que trop criées, ce qui est bien malheureux.

Ce premier one man show de l’humoriste est somme toute très réussi, malgré quelques lacunes concernant la prononciation et la projection de sa voix. On rit tout de même aux larmes du début à la fin de la soirée et son personnage de pince-sans-rire colérique charme dès le départ. Il aura fallu quatre ans d’attente avant de pouvoir admirer le plein potentiel de François Bellefeuille, mais l’attente en aura valu la peine.

Pier-Luc Pomerleau

La première partie de la soirée a été assurée par un jeune humoriste très prometteur, Pier-Luc Pomerleau. Ce dernier a fait rire la foule le temps de quelques bonnes blagues sur les odeurs et les mauvais shooters. Un bon début!

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