Le jeu d'évasion «Échappe-toi» – Bible urbaine

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Le jeu d’évasion «Échappe-toi»

Le jeu d’évasion «Échappe-toi»

Avant tout, échapper au quotidien!

Publié le 15 avril 2016 par Marie-Hélène Proulx

Crédit photo : Gracieuseté Échappe-toi

Un concept est apparu à Montréal et ses environs et s'y multiplie à une vitesse faramineuse: on vous attire avec une histoire, on vous intrigue avec quelques détails un peu scabreux, et hop!, on vous enferme dans un labyrinthe constitué de quelques salles où vous devrez trouver les solutions pour accéder à la sortie... C'est ce que l'on appelle communément les jeux d'évasion.

Malgré la subite concurrence entre ces espaces de jeux, chacun réussit à se démarquer en misant sur un univers différent: l’horreur pour les uns, pour d’autres, des ambiances inspirées de films ou de jeux vidéo. Chez Échappe-toi, tous les scénarios trouvent leur origine dans des événements romancés de l’histoire québécoise, du siècle dernier à aujourd’hui.

J’y suis attendue avec Dany, un jeune collègue passionné de logique binaire et de technologie numérique. Notre défi du jour? Nous immerger dans l’expérience TV Champlain – Blackout. Notre mission se déroulera dans un ancien studio de télévision, ayant brutalement fermé ses portes en 72, à cause d’une histoire de meurtre plus ou moins résolue. Le studio vient de rouvrir ses portes, pour des raisons à peine moins obscures. Mais nous n’avons pas l’occasion d’en savoir plus avant qu’un personnage-producteur les referme à nouveau derrière nous.

Une fois que l’on se retrouve à l’intérieur, entourés de machines de tous les âges et d’éléments d’archives plaqués çà et là sur les murs, on n’a pas vraiment le choix de remarquer les détails de ce bel effort de reconstitution historique, puisque c’est à travers ces éléments que nous devons retrouver les clés de notre liberté… en moins d’une heure, s’il vous plaît. Nous sommes deux, ce qui est trop peu, et nous avons notre acteur-producteur qui revient à répétition nous témoigner son impatience en nous refilant, en douce, quelques indices. Après coup, Dany m’a avoué avoir adoré l’ambiance et le plaisir de devoir se dépêtrer avec ces technologies hétéroclites, mais, dans l’action, il se fait discret, tout concentré qu’il est à sa tâche.

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Depuis que nous sommes entrés, nous devons faire appel à notre logique et notre esprit d’équipe, beaucoup plus qu’à nos élans contemplatifs ou notre imagination. En fait, de l’imagination, il y en a, mais surtout du côté des concepteurs qui, pendant que nous nous cassons la tête pour résoudre des énigmes, s’affairent à créer de nouveaux concepts et à transformer ceux qui, autour de nous, existent déjà. Et pour cause: le scénario que nous explorons ne sera officiellement annoncé que dans quelques jours et, au cours des derniers mois, plusieurs éléments de la recette ont été livrés au jeu des essais et erreurs. Ainsi, après avoir d’abord visé les clientèles de jeunes adultes et avoir tenté la formule du maître du jeu absent et dictateur, à la manière Loft Story, il est devenu évident aux hôtes des lieux que la présence physique d’un acteur dynamisait plus efficacement les troupes et que les enfants, grâce à leur verbalisation plus spontanée, figuraient parmi leurs participants les plus allumés.

En ce qui me concerne, malgré le contexte de course contre la montre, ma guerre contre le temps, ce jour-là, a pris un tour étonnamment ludique et m’a permis de décrocher un peu. Peut-être un peu trop puisque, finalement, nous n’avons pas su remporter la victoire dès notre premier essai… comme 97% des joueurs, paraît-il. Je suis quand même déçue d’avoir perdu, mais encore plus que le parcours n’ait pas fourni davantage d’indices historiques permettant de développer l’histoire du mystérieux assassinat de sa vedette, à l’ombre des caméras.

Mais même si mon compagnon technicien n’a pas su révéler son côté Houdini non plus, son esprit, lui, fait encore des étincelles. Il en sort en me racontant comment il compte convaincre son équipe de travail d’utiliser les lieux pour un exercice de consolidation de groupe, une autre spécialité de l’endroit… comme quoi, jusqu’à la fin, et même après, deux têtes valent mieux qu’une pour savourer le plaisir d’être là.

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