Noel Gallagher's High Flying Birds à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts – Bible urbaine

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Noel Gallagher’s High Flying Birds à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

Noel Gallagher’s High Flying Birds à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts

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Publié le 20 février 2018 par Vanessa Gallagher

Crédit photo : Mathieu Pothier

Le cofondateur et ex-membre phare du groupe britannique Oasis, Noel Gallagher, était de passage dans notre métropole dimanche soir à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. Accompagné de ses musiciens formant le Noel Gallagher’s Hight Flying Birds, il s'est littéralement livré aux mains du public.

Les membres du groupe sont montés sur scène à vingt heures tapantes, et ce, alors qu’une bonne centaine d’admirateurs étaient toujours entassés comme des sardines avant de se faire passer au peigne fin par les gardiens de sécurité à l’entrée. C’est qu’il fallait arriver au moins 45 minutes à l’avance pour ne rien rater. Attelez-vous pour les prochains concerts: trente minutes ont été nécessaires avant de pouvoir gagner notre siège!

Le plus récent album Who Build the Moon avait des allures de renaissance. Tel un phoenix sorti de ses cendres, la pièce «It’s A Beautiful World» a charmé du premier coup. La foule était déjà debout lorsqu’ils ont entamé la première chanson, «Fort Knox». Jusqu’à ladite pièce, le groupe jouait les morceaux de ce dernier obus tel qu’ils se présentent sur celui-ci. Et ici, c’est peu dire que d’affirmer que la salle du complexe de la Place des Arts n’était pas adaptée au spectacle: les gens sont restés debout jusqu’à la fin, les derrières des genoux claquant au rythme des notes sur leur banc relevé.

Grâce à un décor minimaliste où des images qui défilaient étaient projetées sur une toile ronde et géante façon Pink Floyd, l’emphase était alors mise sur la prestation du groupe. De ce fait, il aurait fallu un peu plus de mordant sur scène pour que le public ne se perde pas dans ces images d’arrière-plan. La chaleur a monté d’un cran quand ils se sont mis à jouer la populaire «In The Heat Of The Moment», qu’on retrouve sur l’album Chasing Yesterday, paru en 2015. Les jambes et les bassins se sont fait aller dans une salle plongée sous une lumière rouge. On avait cette impression que, malgré le son clair et puissant, celui-ci semblait se faire aspirer quelque part parmi les balcons vides.

Puis, juste avant d’entamer quelques pièces mythiques d’Oasis qu’il formait avec son frère Liam, Noel s’est permis quelques phrases, parsemées de jurons ici et là, usant d’un ton baveux, et soulignant au passage la quantité  déplorable de neige à l’extérieur. Il a même demandé à une spectatrice venue de New York ce qu’elle faisait au spectacle alors qu’il n’y a pas de neige là-bas. A suivi une ode aux New-Yorkais… on aurait juré que Noel Gallagher souhaitait être partout sauf ici, quoi!

Malgré la lourde impression qui planait dans la salle, à savoir que le groupe était là que par la force des choses d’une tournée, le public a tout de même pu se régaler des chansons de l’époque d’Oasis, comme «Little by Little», «The Importance of Being Idle», «Half the World Away» et la tant attendue «Wonderwall». C’est de façon acoustique et presque susurrée à nos oreilles que le Britannique et sa bande l’ont jouée, et c’était bien ainsi. Accoudés à leurs voisins, les spectateurs vivaient alors un beau moment aux allures intimes, probablement le meilleur de la soirée.

Il faut l’avouer: le mérite revient aux musiciens de Noel Gallagher qui ont réussi à tenir l’intérêt du public jusqu’à la fin. Il y avait un trio d’instruments à vent formidable, qui a su donner de l’énergie à quelques pièces, dont la reprise de «All You Need Is Love», sur laquelle la soirée s’est terminée. Notons au passage l’ajout d’une joueuse de ciseau qui en a surpris plus d’un dans la salle lors de la pièce «She Taught Me How To Fly»! La formation Noel Gallagher’s High Flying Birds a donné une bonne prestation mais sans plus. Il manquait un son plus gras et lourd, une chaleur constante et surtout, surtout, l’envie d’y être.

Noel aurait-il perdu la passion de la scène? Ou était-ce la salle qui n’était pas adaptée à ce type de spectacle? Va savoir!

L'événement en photos

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Par Mathieu Pothier

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