«Dans la peau de...» les créateurs de la griffe montréalaise Bonvilain – Bible urbaine

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«Dans la peau de…» les créateurs de la griffe montréalaise Bonvilain

«Dans la peau de…» les créateurs de la griffe montréalaise Bonvilain

La haute couture rencontre le street wear

Publié le 26 août 2016 par Elise Lagacé

Crédit photo : Jakub et www.instagram.com/bonvilain

Chaque semaine, tous les vendredis, Bible urbaine pose 5 questions à un artiste ou à un artisan de la culture afin d’en connaître un peu plus sur la personne interviewée et de permettre au lecteur d’être dans sa peau, l’espace d’un instant. Cette semaine nous avons posé nos questions à Charles-Éric Beaulieu, l’une des moitiés du duo derrière la griffe Bonvilain, qui lançait une nouvelle collection ce jeudi soir au Lesters Delli-City.

1. Qui est derrière Bonvilain?

«Mon partenaire Thomas [Magny] a lancé la marque en 2013, on s’est rencontrés à une soirée chez un ami en commun il y a un peu plus d’un an et ça a vraiment cliqué immédiatement. Je pense qu’on partage des valeurs et un langage qui font qu’on forme un duo vraiment complémentaire mais Thomas, lui, c’est vraiment une espèce de visionnaire. Chaque fois qu’il me montre des idées de design, les mois passent et on finit par voir d’autres marques qu’on admire sortir des morceaux semblables. C’est ce qui fait que j’ai une confiance absolue en son instinct et sa vision, ce qui fait que je n’ai qu’à enligner notre stratégie et m’assurer qu’on ait les ressources à notre disposition pour la réaliser.»

2. Vos vêtements sont remarquables par leur minimalisme et la rigueur de la conception leur coupe, était-ce une préoccupation de départ ou simplement une manière de faire?

«Depuis le temps qu’on suit la mode, on a vu que les morceaux et les tendances qui vont survivre à l’épreuve du temps sont ceux qui sont bien coupés et bien faits, pas forcément les gros graphiques qui ont tendance à se démoder plus rapidement. Des gens qui ont acheté des morceaux de nos premières collections nous le disent, ils sont toujours impeccables. On vise l’intemporel, en fait. C’est le côté high fashion, le high street wear, comme on dit. Au début, on faisait vraiment des trucs plus standard avec différentes expressions de notre nom et différents logos. Ça nous a permis de nous faire connaître et reconnaître, c’est pour ça que le nom était très présent. Plus on avance et moins le logo est mis de l’avant. On essaie vraiment de se distinguer par nos coupes et la qualité de nos tissus. Aussi puisqu’on fait des vêtements unisexes, avec une part élevée de notre clientèle qui est féminine, on se doit de garder une neutralité dans le graphisme de nos morceaux.»

3. Ce logo justement, que le design de vos vêtements met en valeur, c’était donc une manière d’établir votre nom?

«C’est vraiment le résultat de l’évolution de nos vêtements (et de notre clientèle). C’est comme pour la plupart des grandes maisons de couture: sur leurs morceaux d’entrée de gamme, le logo est vraiment mis en évidence. Quand on monte vers leur déclinaison haut de gamme, le logo, tu le vois à peine. On s’enligne donc vers ça. Au début, c’est vrai qu’on misait sur le nom. En plus on l’aime vraiment beaucoup, il a quelque chose d’universel qui nous représente tous. On a tous un côté «bon» et un côté «vilain» qu’on vit simultanément au quotidien d’une manière ou d’une autre.»

4. Vous produisez vos vêtements en quantité limitée, est-ce une question de moyen où un désir de créer de la rareté?

«La rareté est une conséquence, c’est pas volontaire. Bien entendu l’industrie de la mode est reconnue comme étant difficile. Comme pour toute discipline, il y a une courbe d’apprentissage et on a vraiment voulu respecter le processus et ne pas voir trop grand trop vite. Par le fait qu’on produise entièrement à Montréal, nos morceaux coutent assez cher, on peut donc difficilement se permettre d’avoir du stock qui dort dans des boîtes. Il y a aussi le fait qu’on a commencé par vendre à nos amis, on avait la jeune vingtaine, donc on se retrouvait à compétitionner sur le prix avec des entreprises qui produisent en Chine. On a mis du temps à apprendre à respecter la qualité de nos produits et de les mettre au bon prix pour pouvoir continuer à investir dans des tissus de qualité tissés à Montréal.»

5. Bonvilain se définit comme un tailleur de rue, une dénomination peu courante. D’où vient ce concept?

«Tailleur de rue, c’est une autre illustration de la dualité du Bonvilain. Tailleur, c’est le côté distingué et de rue, le côté accessible. On veut que Bonvilain reste toujours connecté avec la réalité des gens et de ce qu’ils veulent porter. Un peu edgy, non conventionnel, avant-gardiste, mais toujours avec un côté pratique et sur le terrain.»

Pour consulter nos chroniques «Dans la peau de…», suivez le labibleurbaine.com/Dans+la+peau+de…

L'événement en photos

Par www.instagram.com/bonvilain

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