Quelques faits remarquables à propos de la formation canadienne Marianas Trench – Bible urbaine

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Quelques faits remarquables à propos de la formation canadienne Marianas Trench

Quelques faits remarquables à propos de la formation canadienne Marianas Trench

De la pop rock mélodique aux concepts élaborés

Publié le 8 mars 2019 par Pierre-Alexandre Buisson

Crédit photo : www.evenko.ca

Les membres de Marianas Trench, une formation purement canadienne originaire de Vancouver, nous offrent avec l’histoire de leur cheminement un bel exemple de persévérance. À leurs débuts sur la scène locale, ils occupaient tous des postes en restauration et trimaient dur sur leur musique dans leurs temps libres. Des centaines de démos envoyés, d’innombrables heures de pratique pour affiner leur son, et le doute de l’artiste jamais loin au-dessus de leur tête...

Maintenant qu’ils ont cinq albums à leur actif, qu’ils ont gagné plusieurs prix Juno, et qu’ils sont signés chez 604, l’étiquette de disques appartenant à Chad Kroeger de Nickelback, les crises de panique se font moins fréquentes. Ils ont trouvé un équilibre que la création et la vie en tournée ne parviennent pas à gâcher, évitant la fatigue du rock en espaçant considérablement leurs albums.

Est-ce que leur provenance influence leur son? Oui et non. Il y a quand même des traces de la nonchalance et de l’optimisme de la côte ouest dans leurs œuvres, les harmonies vocales a capella sont en quelque sorte leur marque de commerce, et ils ne cherchent pas à dissimuler leurs influences «classic rock» telles que Queen, les Eagles, Kansas ou les Beach Boys. Mais ils se laissent aussi inspirer par d’autres influences, du synth pop au son Motown, comme en témoigne leur chanson «Shut Up and Kiss Me», qui pourrait aisément passer pour une version légèrement plus moderne de «ABC», des Jackson 5.

Plusieurs les apprécient pour leur look, qui est à mi-chemin entre le glam et l’emo, mais ne vous méprenez pas; il y a certes des influences rock et punk dans leur musique, mais leur son demeure absolument pop. Et ils n’ont pas peur des grandes émotions. Josh Ramsay, le chanteur, est d’ailleurs célèbre pour avoir co-écrit le succès «Call Me Maybe» avec Carly Rae Jepsen.

Le fantôme des relations passées

Leur plus récent album, Phantoms, s’inspire des thématiques de l’œuvre d’Edgar Allan Poe, avec des allusions dans les paroles, et une atmosphère plus sombre, dont nous retrouvons étrangement peu de traces dans la musique elle-même. Il y a tout de même une ambiance de maison hantée, qui surgit ici et là, notamment grâce à des instruments typiquement utilisés pour les trames sonores de films d’horreur, comme la thérémine ou le clavecin.

Ces petits détails s’accumulent au fil des écoutes et finissent par changer notre perspective d’auditeur. Puis la finale de l’album, «The Killing Kind», contient énormément d’éléments de trame sonore, tout en serpentant à travers les ambiances, changeant de rythme à quelques reprises. Cet album serait-il leur version pop d’un opéra horrifique? Il incite en tout cas ceux qui l’écoutent à oublier les fantômes du passé, et à regarder en avant.

«Eleonora», la chanson qui ouvre l’album, est aussi le titre d’une nouvelle de Poe, dans laquelle un personnage est visité par le fantôme d’un ancien amour qui lui dit qu’il peut passer à autre chose. Le concept est là, on ne peut pas le nier.

Des cinéphiles bons vivants

Astoria, leur album précédent, paru en 2014, rendait hommage aux films de leur jeunesse. Deux albums de suite inspirés par des films, est-ce un hasard? Probablement pas. Les gars qui forment le groupe sont des gens comme vous et moi, notoriété en plus. On peut d’ailleurs constater qu’ils semblent fort sympathiques dans la touchante vidéo qu’ils ont tourné pour la chanson «Who Do You Love».

Les membres de cette formation musicale, nommée d’après une faille de près de 11 000 mètres de profondeur à l’ouest de l’Asie, dans l’océan Pacifique, aiment faire la fête et ne s’en cachent pas. Et l’endroit où ils aiment le plus célébrer, c’est sur une scène, devant leurs adeptes.

Ne les ratez pas alors qu’ils brûleront les planches du MTELUS le 18 mars, en compagnie de la formation Elijah Woods x Jamie Fine. Les billets sont en vente ici.

*Cet article a été produit en collaboration avec evenko.

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