Tokyo Police Club avec Charly Bliss à la Sala Rossa de Montréal – Bible urbaine

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Tokyo Police Club avec Charly Bliss à la Sala Rossa de Montréal

Tokyo Police Club avec Charly Bliss à la Sala Rossa de Montréal

Ça a fait pop!

Publié le 28 janvier 2017 par Marie-Eve Linck

Crédit photo : www.facebook.com/tokyopoliceclub

Jeudi soir dernier. La Sala Rossa semblait animée et remplie… d’Ontariens. Je me suis pincée. Non, ce n’était pas un cauchemar. La soirée allait peut-être être longue. Ou pas. C’était rempli, mais pas tant que ça, seulement un peu plus que la moitié, d’une foule bigarrée où des 18-20 ans côtoyaient des fans de la première heure en ayant le double. Surtout des gens de la province voisine venus accueillir leurs compatriotes, le groupe Tokyo Police Club, qui œuvre depuis plus d’une dizaine d’années sur la scène indie canadienne.

En première partie, on a découvert le quatuor de Brooklyn Charly Bliss et son rock un peu grunge aux mélodies très, très pop. On pouvait par moments penser à l’indie rock des Breeders et tous les Veruca Salt qui ont suivi: beaucoup de guitares sur des mélodies accrocheuses pop. De la musique simple mais très bien exécutée par de jeunes musiciens très énergiques en concert.

La chanteuse possède ce type de voix et de façon de chanter propre au courant indie rock des années 1990 et, en bonne émule de ces filles de l’époque aux penchants «grrrl power», elle a montré du caractère et de la fougue dans sa livraison. Charly Bliss, c’est une musique qui ne révolutionne rien, mais qui est sympathique et entraînante, et qui nous a fait passer un bon moment pas du tout ennuyant.

Ensuite, les encore assez jeunes Tokyo Police Club, malgré leur dizaine d’années d’existence, sont montés sur scène au plaisir des nombreux fans présents, qui n’attendaient que le moment d’entamer avec leurs idoles leurs chansons préférées.

Et les musiciens se sont exécutés, en interprétant leurs chansons plus récentes, davantage pop rock, peut-être trop. Elles sonnaient souvent assez génériques, à la limite du commercial. Et, même s’il est su que la fin d’une chanson est difficile à composer, là, les fins abruptes se multipliaient: une fois ça va, mais plusieurs et ça devient un pattern. Cela étant dit, après le pot, les fleurs.

Les membres de Tokyo Police Club sont de bons musiciens et, surtout, ils affichent un réel plaisir à jouer ensemble et à jouer pour leur public. La petite salle au tiers vide n’a pas semblé les affecter le moins du monde. Ils étaient tout sourire, le chanteur et bassiste David Monks avait l’air de triper et a demandé à plusieurs reprises aux spectateurs si c’était aussi leur cas. Leur bonheur était communicatif et le public n’hésitait pas à frapper dans ses mains lors des nombreux encouragements du quatuor à le faire.

Les membres ont l’air de bons gars, sympathiques, de gentils Canadiens, quasiment trop gentils pour des musiciens rock.

Le groupe a terminé sa prestation en offrant un beau cadeau à ses fans: ils ont joué en intégralité, dans l’ordre, leur premier EP, A Lesson In Crime, album qu’ils ont réédité en 2016 pour célébrer le 10e anniversaire de sa sortie. Enfin, on a retrouvé l’essence du groupe par ses chansons plus rock, aux guitares bien présentes, à la batterie plus rapide et aux mélodies plus complexes, plus originales. Les gens criaient aux premières mesures et chantaient en cœur quand ce n’était pas le Monks qui les faisait chanter.

Une belle dernière demi-heure d’un concert chaleureux et généreux. Tout le monde est rentré à la maison, heureux.

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