21 pièces de théâtre à voir durant la saison 2016-2017 – Bible urbaine

Théâtre

21 pièces de théâtre à voir durant la saison 2016-2017

21 pièces de théâtre à voir durant la saison 2016-2017

Des histoires vraies aux grands classiques, on y trouve son compte

Publié le 26 août 2016 par Alice Côté Dupuis

Crédit photo : Tous droits réservés (En couverture: «Les lettres arabes 2» à Espace Libre)

Les pièces basées sur une histoire vraie

 

«Une femme à Berlin», du 25 octobre au 19 novembre 2016, ESPACE GO

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Un récit authentique prenant place dans le Berlin de 1945 et raconté par une femme qui a vécu les abris souterrains aux civils entassés, les bruits d’explosions, le rationnement de nourriture, le froid et la peur, a déjà de quoi interpeller. S’il est en plus mis en scène par l’impressionnante Brigitte Haentjens, à qui tout semble réussir, et porté par des comédiennes de qualité comme Évelyne Rompré, Louise Laprade, Sophie Desmarais et l’artiste qui en est à sa dernière année de résidence à ESPACE GO, Evelyne de la Chenelière, il y a carrément de quoi s’enthousiasmer.

Décidant de créer une partition à quatre voix pour donner une parole à toutes ces femmes restées debout dans les ruines de Berlin, celles qui ont été punies pour les crimes de leurs maris, leurs pères ou frères, Brigitte Haentjens va certainement frapper fort. L’histoire de la journaliste Martha Hillers, qui a tout documenté dans un journal de la vie quotidienne en temps de guerre jusqu’à l’arrivée des soldats russes, où ses capacités en langue russe feront d’elle la seule interlocutrice auprès de l’ennemi, est déjà saisissante, et il ne fait aucun doute que la pièce sera poignante.

Texte de Martha Hillers, traduction de Françoise Wuilmart, adaptation de Jean-Marc Dalpé, et mise en scène de Brigitte Haentjens.

«Bakersfield Mist», du 31 janvier au 26 février 2017, Centaur Theatre

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Cette pièce promet d’être un véritable divertissement, alors qu’elle raconte l’histoire à la fois touchante et très comique de Maude Gutman, une Américaine abusant de l’alcool et de la cigarette, aux émotions en dents de scie et vivant dans un parc à roulottes infectes en Californie du Sud, qui est convaincue d’avoir acheté dans un marché aux puces une toile originale inconnue du fameux Jackson Pollock. Alors que la dame est convaincue de détenir une mine d’or entre les mains, encore faudra-t-il qu’elle convainque l’expert en arts Lionel Percy.

Basée sur l’histoire vraie de Teri Horton, cette pièce de Stephen Sachs saura inévitablement faire réfléchir par la bande à la notion d’art, à ce qui est vrai et ce qui est faux, et à la recherche d’authenticité dans nos vies.

Texte de Stephen Sachs, mise en scène de Roy Surette.

«Ne m’oublie pas», du 15 février au 25 mars 2017, Théâtre Jean-Duceppe

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Elle est méconnue, cette période de l’histoire d’après-guerre durant laquelle, dans le cadre d’un programme créé par le gouvernement britannique, au-delà de 3000 enfants se sont fait annoncer qu’ils étaient orphelins alors que c’était faux, afin de les expatrier en Australie, où on accueillait les blancs à bras ouverts, grâce à sa politique migratoire «White Australia». Pourtant, ce n’est souvent que maltraitance et abus de toutes sortes qui les attendaient pour la plupart, et pour ces raisons, le texte de Tom Holloway est absolument essentiel afin de lever le voile sur ces pratiques dans les années 1945 à 1968, et sur leurs répercussions sur ces enfants.

Le personnage suivi, Gerry – incarné par le toujours impeccable François Papineau –, fait partie de ces enfants qui ont quitté Liverpool lorsqu’il avait trois ans. Aujourd’hui alcoolique, colérique et pourchassé par son passé, il est devenu un très mauvais père pour sa fille, Sally. C’est néanmoins avec elle qu’il décide de partir à la rencontre de sa mère, Mary, qui a toujours continué de célébrer l’anniversaire de son fils malgré sa disparition. Ce retour dans l’histoire de Gerry mènera à des conversations certes douloureuses, mais sans doute d’une grande beauté et d’une infinie tendresse, alors qu’une famille déchirée sera à nouveau rassemblée.

Texte de Tom Holloway, traduction de Fanny Britt et mise en scène de Frédéric Dubois.

«La cloche de verre», du 14 mars au 1er avril 2017, Théâtre Prospero

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C’est à l’été 1953, alors que les femmes ont encore du pain sur la planche pour arriver à l’émancipation, à obtenir des droits et de la reconnaissance. Esther Greenwood – l’alter ego de l’auteure Sylvia Plath –, a 19 ans et vient tout juste de remporter un grand concours littéraire, ce qui lui promet un avenir heureux et qui la mène à New York avec une cohorte de jeunes écrivains. Seulement, sa confiance et ses idéaux s’écrouleront peu à peu dans cette métropole où son sexe la brimera et la réprimera, même.

Basée sur le roman d’inspiration autobiographique de Plath, la pièce adaptée par Solène Paré aura visiblement un fort côté féministe, s’attardant aux combats des femmes et à leur désir de reconnaissance. Mais il n’écartera pas non plus les troubles bipolaires dont souffrait l’auteure, ce qui la mena au suicide, et ce qui créera certainement une pièce forte et saisissante dans sa noirceur, portée par de jeunes comédiennes sincères, Marie-Pier Labrecque et Marie-Josée Samson.

Texte de Sylvia Plath, traduction de Suzie Bastien, adaptation et mise en scène de Solène Paré.

À la page suivante, les pièces qu’on va toujours se plaire à revoir…

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